Retraites : Mélenchon veut que « le peuple tranche » (article du Figaro)

jeudi 14 octobre 2010.
 

Invité du « Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro », le président du Parti de gauche défend toujours son idée de consultation populaire.

Jean-Luc Mélenchon « ne regrette pas » d’avoir traité David Pujadas de « laquais » et de « salaud » dans un documentaire de Pierre Carles qui doit sortir à la fin du mois. Dans ce documentaire, le président du Parti de gauche est filmé en train de visionner, en avril 2009, une interview du syndicaliste Xavier Mathieu par le journaliste de France 2 dont il s’offusque des manières. « Lorsque je parle de salaud, j’utilise ce mot au sens sartrien : qui se cherche des excuses pour ne pas assumer ses responsabilités », a voulu se justifier l’eurodéputé, invité ce dimanche du « Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro ». « On s’effarouche de peu aujourd’hui ! », a enchaîné l’adepte « de la langue forte, puissante » qui veut renverser avec sa « révolution citoyenne » le « personnel politique et la Ve République ».

Auteur du livre-programme Qu’ils s’en aillent tous chez Flammarion, l’ancien sénateur PS considère les socialistes comme « des hypocrites » dans le dossier de la réforme des retraites, soulignant qu’il était pour sa part totalement opposé à l’allongement de la durée de cotisation. « Il est nécessaire que les gens puissent bénéficier de temps libre, social et familial à partir de 60 ans », a-t-il soutenu. S’il a appelé les jeunes à « s’occuper des retraites » et à « se préoccuper de la vie de leur pays », il ne s’est pas prononcé pour une « radicalisation » du mouvement, contrairement au leader du NPA, Olivier Besancenot. Mélenchon est plutôt revenu sur son idée de référendum « pour sortir par le haut ». « Le président s’obstine, le peuple n’en veut pas. Que le peuple tranche ! », a-t-il lancé en constatant que cette solution, partagée avec la socialiste Ségolène Royal, « progresse ».

Celui qui aimerait conduire le Front de gauche à la présidentielle -concurrencé en cela par le député PCF André Chassaigne- veut « en finir avec la bouillie sociale-libérale ». Il espère une société dans laquelle « comme dans les entreprises sociales et solidaires, il n’y ait jamais d’écart plus grand que de 1 à 20 entre les salaires ». Il veut « un revenu maximum » et « prendre des mesures individuelles » contre « les ultrariches » qui « sont des irresponsables ».

Sur la présidentielle, l’ancien socialiste ne veut pas dire s’il votera ou non au second tour pour un candidat PS. « Qu’ils me disent si eux seraient d’accord pour voter pour moi au second tour… »


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