Dans l’odeur de la poudre !

mardi 12 octobre 2010.
 

Je fais une note brève avant mon passage au grand jury RTL ce dimanche car je suis enfoui dans mes fiches. Et je prépare aussi un petit texte pour ce blog à propos de la situation financière du pays. En ce qui concerne l’actualité, j’avance à pas de loup, tant je sens que l’atmosphère se tend de tous côtés. Mais c’est certain que nous sommes dans un moment d’accélération de l’histoire. Et j’ai le sentiment avec mes amis du Parti de Gauche que nous sommes en phase avec le moment. J’ai assez roulé ma bosse pour savoir que ce n’est pas si souvent que c’est comme ça dans une vie politique. Au Sénat les camarades sont mobilisés à fond. L’équipe réalise elle-même un film tous les deux jours en plus des taches dans l’hémicycle. Le passage en force du gouvernement et de ses larbins sénatoriaux ne suffira pas à faire retomber la pression du 12, c’est certain. Je vous livre ici des réactions et des documents. On se retrouve lundi sur cet écran pour la note suivante.

Je suis parti à Bruxelles, mercredi, sans que l’adrénaline ait vraiment été évacuée de mon sang, après l’épreuve de l’émission de Guillaume Durand « face aux français ». Une épreuve, en effet, car seuls des naïfs peuvent croire que ce soit une promenade de santé de passer deux heures sur un plateau de télé. Surtout quand vous savez pourquoi vous y êtes et qu’il s’agit de donner tout en prenant. Tout ce que j’avais à dire, j’ai pu le dire dans ce contexte. Et je ne me plains donc pas, sinon de mes propres faiblesses et des erreurs que je commets dans le combat quand j’enchaîne mal deux mouvements, ou que je rate une parade, ou que je surestime une ouverture dans la défense adverse. J’ai donc eu de beaux moments et des beaucoup moins bons. Il faut croire que cela a intéressé puisque l’émission a gagné cinq cent mille téléspectateurs supplémentaires par rapport à la précédente. Au total donc c’est une sorte de meeting avec un million cinq cent mille participants. Je ne me les attribue pas, cela va de soi. Mais je sais que si Ferry-Mélenchon (la révolution de l’amour contre la révolution citoyenne) rassemblent davantage que Kouchner-Bruel, même dans le monde si spécial de l’industrie de l’information et du spectacle réunis, cela veut dire quelque chose à propos de l’attente des gens qui regardent.

Dés lors les petits coups de griffes inacceptables ne sont rien d’autre que le rappel du fait que ce système médiatique ne peux que nous être intrinsèquement hostile. Ce qui n’est pas une découverte, convenons en. Je me suis donc accommodé des comparaisons injurieuses avec un comique pour la deuxième fois de la part de Durand, du panel extravagant de « français » sans ouvrier ni femme, en proportion de la population, du reportage sur moi le jour de la mobilisation sur les retraites réduit à quarante seconde au lieu des deux minutes trente prévues et ainsi de suite. Rien ne s’est passé comme prévu et travaillé avant. Mais qu’est-ce que ça peut faire ? La parole est passée, elle a fait son chemin. Des gens y ont trouvé des raisons de retourner au combat ou de voir différemment les choses de la vie. A l’heure où l’on serre les poings dans les poches, n’oublions jamais la phrase amusante de Lénine : « les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre ». Ainsi soit-il. Le plan de marche de notre petite cohorte audacieuse se déroule comme prévu, pour l’instant.


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