Le 23 septembre, pour les retraites, on remet ça.

vendredi 24 septembre 2010.
 

Je crois que ce devrait être plutôt massif. La partie n’est pas finie comme je l’ai dit, avec d’autres, depuis le succès du 7 septembre. J’ai bien noté le changement d’atmosphère dans les deux camps. Du notre après quelques vagues au départ, tout compte fait, beaucoup d’amis se disent à présent que les syndicats ont bien fait d’envoyer la balle bien en avant pour tenir la distance. Côté droite la pagaille va s’approfondissant. Clans et cliques sont à la manœuvre. L’attelage baisse de cohérence. Il n’y manquait que ce pauvre Xavier Bertrand, ex gloire de la Sarkozie qui en appelant à se regrouper derrière le président pour 2012 a vendu la mèche sur l’ampleur des doutes qu’il prétend combattre ! Et dans cette ambiance, il reste un mois de mobilisation avant que la loi finisse son cycle entre les deux assemblées. Elle arrive au Sénat le 5 octobre.

Nous avons franchi la plupart des obstacles et la mobilisation est grandissante. Nous avons gagné la bataille de la confiance et mis par terre la campagne d’affolement du début de la manœuvre Sarkozyste. Les deux mobilisations ont été des succès. Des centaines de meetings ont eu lieu et ils ont permis de fortifier pièce après pièce les argumentaires et les équipes locales en plus de celles que les syndicats ont animé dans les entreprises. Et nous voyons davantage encore. Il y a une bonne maturation politique des esprits dans la compréhension de ce qui se passe. Pour ma part, je ne prends pas d’autres repères que dans ce mouvement social pour guider mes positions. Mais on marche sur des œufs et ce n’est pas la peine de se le cacher.

Samedi et Dimanche se tenait le Conseil national du Parti de Gauche. Ma parole, c’est toutes les fins de semaines une réunion ! Ca couine dans les chaumières ! Reste que tous les témoignages convergeaient pour montrer l’ampleur de la « mise en ordre » que le mouvement social provoque dans l’esprit de la population. Mais il ne faut pas sous estimer la difficulté qui reste cependant et le danger que ce serait de faire comme si la mobilisation était acquise. Le point essentiel est que l’unité syndicale tient le coup. C’est un formidable stimulant. Du coup, les annonces de grève reconductibles se répandent, et c’est le signe d’un retour de confiance en soi assez net. Des secteurs stratégiques de l’économie sont concernés comme le transport ou les raffineries…

Je pense que le gouvernement ne fait pas le poids en face de ça. D’abord parce que l’opinion est retournée à la fois contre lui en général et contre sa réforme en particulier. Les deux en même temps. Et parce que, sur le plan du mouvement des valeurs dans les têtes, « la victoire » des idées de Sarkozy en 2007, c’est du passé dorénavant en cendres. On voit bien que l’épreuve de force recherchée par Nicolas Sarkozy depuis le début de son quinquennat a commencé. Mais à contre temps. Le virevoltant qui prétendait qu’en France on ne se rendait même plus compte des grèves est bien loin ! Reste qu’il faut l’affronter en prenant la mesure de l’obstacle et sans forfanterie. Mais on peut le plier. Tout est là. C’est parti pour. A condition ne rater aucune étape. La mobilisation de demain est une affaire personnelle pour chacun de nous. Mais s’il a le dernier mot législatif le prix à payer pour lui sera extrême. Pour le pays bien sur ce sera tout simplement un désastre. Et dans nos rangs ce sera un coup de déprime peu propice aux audaces ensuite.


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