Décompte des manifestants : le mensonge est partie intégrante de la politique du gouvernement (par Michel Soudais)

dimanche 26 septembre 2010.
 

Ainsi donc il n’y avait pas plus de manifestants hier dans les rues de Paris que de footeux au Stade de France un jour de finale de la Coupe de France. C’est du moins ce que prétendent les compteurs de la préfecture de Police qui en ont recensé 80.000. Et d’ailleurs chacun sait qu’il faut un peu plus de quatre heures pour vider notre stade national de tout son public...

Le mensonge bien évidemment est ÉNOOOOORME puisqu’avec deux parcours ouvert, l’un ralliant la place de la Nation en passant par la Bastille, via les Bds du Temple et Beaumarchais, l’autre empruntant la ligne droite du Bd Voltaire, les derniers manifestants ont quitté la place de la République à 18h30 (dixit l’AFP). Soit plus de quatre heures après le départ du cortège. C’est dire si la foule était au rendez-vous [1]. Mais dès 15h, comme l’atteste une "alerte" de l’AFP, les pandores avaient déjà compté tout le monde, et à 17h une nouvelle "alerte" de l’agence de presse officielle nous apprenait que leur « comptage définitif » était inchangé.

Le mensonge n’est évidemment pas seulement parisien puisque dans quelques autres villes l’écart entre les chiffres de la police et ceux des organisateurs est anormalement démesuré.

Comment expliquer un tel acharnement à vouloir minimiser l’ampleur de la contestation de la réforme des retraites ? J’avoue m’être interrogé jusqu’à ce que je relise Le Cri, un discours d’Alexandre Soljenitsyne de 1972 : « La violence trouve son seul refuge dans le mensonge, et le mensonge son seul soutien dans la violence. Tout homme qui a choisi la violence comme moyen doit inexorablement choisir le mensonge comme règle. »

Pour la Sarkozie, le mensonge est partie intégrante de la politique du gouvernement. Sans lui, impossible de maintenir la violence de sa politique de classe, impossible de continuer à déposséder le plus grands nombre pour le profit d’une toute petite minorité. Sarkozy et son gouvernement sont donc condamné à mentir encore et encore, et toujours plus. Comme François Baroin qui, ce matin, sur France info, assurait que « la retraite à taux plein c’est 62 ans ».

Tout cela va mal finir.


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