Armée israélienne : la jouissance de l’infanticide ?

jeudi 9 septembre 2010.
 

Iman al-Hams avait 13 ans.

Portant son sac à dos, elle se dirigeait vers son école, où du moins le tas de ruines qui lui sert d’école. Comme chaque matin, obligée de passer non loin d’un de ces postes de contrôle de la soldatesque d’occupation, à Rafah. Implantés par dizaines avec leurs miradors, dans cet immense camp de concentration qu’est la bande de Gaza. Elle marchait, pressant le pas, à une centaine de mètres du fortin.

A son passage, des coups de feu claquent. Quelqu’un s’est amusé à faire un carton sur elle. Blessée, terrorisée, elle a eu l’énergie suffisante de vider son sac à dos pour prouver qu’elle n’était porteuse d’aucune bombe. Essayant de s’éloigner de la scène.

L’auteur des tirs : le capitaine “R”.

Les troupes d’occupation prennent soin de dissimuler l’identité des auteurs de crimes contre l’humanité.

L’impunité. Assumée par La Communauté Internationale…

Ce capitaine est sorti du poste, lui a tiré deux balles dans la tête, à bout portant. Estimant cela insuffisant, après s’être retourné, il a vidé le reste de son chargeur.

Criblée de 17 balles.

Fier de son acte, disant à ses hommes :

« Tout ce qui est mobile, tout ce qui bouge dans cette zone, même un enfant de trois ans, doit être tué ». (2)

Mais, il y a eu de nombreux témoins. Ce cas est devenu un symbole aussi fort que celui de l’assassinat de Rachel Corie, effectué lui aussi à Rafah. Un simulacre de justice a donc été organisé devant un tribunal militaire.

On a visionné les vidéos et écouté les enregistrements des communications échangées entre militaires. Dès le début, le capitaine "R" savait que c’était une enfant, terrorisée, d’après les commentaires des soudards placés sous ses ordres. Elle ne menaçait personne, ne commettait aucun forfait.

La jouissance de l’infanticide.

Le tribunal a blanchi ce capitaine. Confirmant qu’il n’avait pas fait un usage illégal de son arme, bla-bla-bla…

The Guardian a eu le courage de revenir sur les conclusions de ce procès, cette semaine. Car il témoigne de tout ce que subit la région, depuis des décennies.

« … Celui qui portera atteinte à un enfant … il serait mieux pour lui qu’on lui attache autour du cou une meule de pierre et qu’on le jette dans la mer. » Jésus – Evangile selon Saint Marc (9 -42)


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