Trois attaques gouvernementales inacceptables contre les personnes en situations de handicap

mardi 1er novembre 2011.
 

Chaque jour qui passe amène son lot de mesures gouvernementales pénalisant un peu plus l’immense majorité des citoyens et parmi eux les personnes en plus grandes difficultés sociales.

Octobre 2011 : Hold-up du Gouvernement sur les fonds destinés aux logements des personnes confrontées à des situations de handicap

Ainsi, parmi les mesures inégalitaires annoncées cet été 2010, trois viennent frapper directement les personnes déjà confrontées à de grandes situations de handicap.

D’abord, l’Allocation aux Adultes Handicapés dont le montant actuel se situe en dessous du seuil de pauvreté qui, contrairement aux promesses de Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, voit son évolution programmée revue à la baisse reportant à une échéance de quatre années son augmentation prévue.

Ensuite, la suppression de l’abattement partiel des cotisations patronales pour les personnes contraintes d’employer au quotidien des auxiliaires de vie à domicile pour éviter une prise en charge en établissement d’hébergement qui va provoquer un renchérissement des dépenses à la charge de ces personnes alors même que l’allocation qu’elles perçoivent à cet effet reste tout à fait insuffisante face au coût engendré par ce nécessaire soutien à domicile.

Enfin, l’abaissement brutal programmé des budgets de fonctionnement des Établissements et Services d’Aide par le Travail accueillant des personnes dites handicapées mentales et psychiques via l’application de tarifs plafonds imposés qui va conduire à une remise en cause de la qualité de l’accompagnement des personnes, alors même que la complexité de leurs déficiences appelle en réponse une pédagogie spécifiquement adaptée.

Déjà, à la suite d’une réunion de directeurs de ces structures parisiennes, les élus du Parti de Gauche avaient dénoncé il y a quelques semaines lors d’une réunion du Conseil de Paris cette mesure gouvernementale qui va conduire 10 % des Établissements et Services d’Aide par le Travail à prendre des mesures douloureuses en termes de limitation de dépenses à venir, soit parce que les conditions historiques de leur création autour d’un projet nécessitant un financement important les ont situés dès l’origine au-dessus de la fourchette habituelle des budgets attribués à la plupart de leurs alter ego, soit - ce qui est encore beaucoup plus grave - parce que les déficiences des personnes accueillies dans ces structures appellent un encadrement important et particulièrement formé.

Mais au-delà de cet état de fait, il est à craindre que la mise en place de tarifs plafonds dans le secteur Social ne préfigure à terme le tarif « à la place » appliqué aujourd’hui dans le secteur de la Santé, ce qui constituerait un danger majeur pour les personnes accueillies dans la mesure où il conduirait, via un évident nivellement par le bas, à la cristallisation des situations de ces personnes par l’impossibilité d’aménager leur accompagnement vers une plus grande insertion sociale, action toujours mobilisatrice de moyens complémentaires humains et financiers.

Le Parti de Gauche considère qu’il est inacceptable de faire payer les conséquences des politiques spéculatives du capitalisme mondialisé à l’ensemble des citoyens et a fortiori aux plus en difficultés d’entre eux.

Le Parti de Gauche s’associe aux personnels du Secteur médico-social dont la mobilisation autour de l’appel à signer une pétition contre cette mesure prend de l’ampleur et soutient les personnes confrontées à de grandes situations de handicap qui viennent de manifester leur indignation devant l’annonce de ces dispositions.

le Parti de Gauche demande au gouvernement d’annuler ces mesures qui vont à l’encontre de toute politique d’insertion sociale mise en oeuvre - bien que déjà malmenée ces dernières années - depuis plusieurs décennies.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message