Des millions de consommateurs adorent la célèbre pâte à tartiner. Chaque année, ils en ingurgitent 235000 tonnes.

Composé à 60% de sucre et d’huile de palme (éléments eux-mêmes critiqués), le NUTELLA constitue l’aliment type favorisant l’obésité. "Avec 60 % de sucre et d’huile de palme, le délicieux Nutella fait donc figure de très mauvais élève et mérite à coup sûr le carton rouge" (site spécialisé en santé Doctissimo).

Une récente étude commandée par l’Union européenne souligne l’absence de conformité du Nutella aux nouvelles normes nutritionnelles.

"La Commission propose l’inscription d’une déclaration nutritionnelle complète dans le "champ visuel principal" de l’emballage (articles 29 à 34). Les mentions obligatoires sur la valeur énergétique de la denrée alimentaire et sur les nutriments que sont les lipides, les acides gras saturés, les glucides, le sucre et le sel (article 29, paragraphe 1) devront être indiquées dans cet ordre sur la face apparente de l’emballage, exprimées pour 100 grammes ou 100 millilitres de produit ou par portion. Des mentions supplémentaires (article 29, paragraphe 2) pourront être indiquées ailleurs sur l’emballage, mais devront être présentées sous la forme d’un tableau à l’intérieur d’un encadré (article 34, paragraphe 2). Toutes les indications seront exprimées pour une quantité de 100 grammes ou de 100 millilitres de produit ou par portion dans le cas des produits conditionnés en portions. Chaque nutriment sera également exprimé en pourcentage des apports journaliers recommandés (article 31)", indique le rapport.

Quant au Parlement européen, il a très récemment adopté une résolution sur l’étiquetage alimentaire pour lutter contre les problèmes d’obésité. Avec ce texte, les marques alimentaires ne pourront plus faire de publicité pour les mets dont les doses dépassent les 10g de sucre, les 4 g de gras et les 2mg de sel pour 100g.

Dans la première lecture du projet de règlement, adoptée avec 559 voix pour, 54 contre, et 32 abstentions, il est prévu de faire figurer obligatoirement et très clairement sur les emballages les quantités de graisses, de graisses saturées, de calories, de sucres lents, de sel et de sucres contenues dans les aliments. Les teneurs en protéines, en fibres et en graisses "trans" (reconnues comme étant nocives pour la santé cardiovasculaire) devraient également être indiquées.

Si la société Ferrero qui produit et commercialise le Nutella refuse d’en modifier la recette, elle sera contrainte de placarder une mention du type « Attention produit dangereux pour la santé" comme sur les paquets de cigarettes.

Le ton monte dans le Nord de l’Italie où est établie cette société. Un député de la Ligue du Nord a même fondé un comité Touche pas à mon Nutella. Le ministre italien des Affaires européennes est intervenu pour dénoncer le « fondamentalisme nutritionnel » de l’Union européenne.

Sur le réseau social Facebook, 1,2 million d’aficionados ont fondé le groupe « Touche pas à mon pot de Nutella », expliquant que « le pot de Nutella, c’est comme un meilleur ami ». « On y noie tous ses chagrins , il est toujours là quand ça ne va pas... sur une tartine quand tout va bien, à la cuillère quand ca va mal ». Environ, cinq millions d’internautes se sont déclarés amoureux du nutella. Quelle avant-garde !

Jacques Serieys