11 juin à Decazeville : LES OS DÉTERRÉS DE GARCIA LORCA (20 h 45 salle Yves Roques)

mardi 8 juin 2010.
 

Garcia Lorca fut fusillé par les franquistes et son corps jeté dans une fosse commune. Franco décida l’interdiction totale de ses oeuvres jusqu’en 1953.

Dernièrement, le juge espagnol Baltazar Garzon a souhaité faire un recensement de toutes les victimes du fascisme qui ont été fusillées puis jetées dans des fosses. Certaines d’entre elles ont donc été ouvertes, il en reste beaucoup d’autres à ouvrir. Il y a quelques jours le juge Baltazar Garzon a été démis de ses fonctions par la justice espagnole sur requête de l’organisation d’extreme-droite "la Falange", de triste mémoire. Il lui est tout bonnement reproché de vouloir enquêter sur les crimes franquistes, en 2010, dans une Espagne démocratique ! Cette décision scandaleuse est une injure à la mémoire de tous ceux qui ont combattu pour la liberté en Espagne et ailleurs.

Cette fosse commune que le corps de Garcia Lorca partage avec ceux de deux toreros anarchistes et d’un maître d’école, c’est aussi celle de toute l’immigration républicaine. Et dans ce contexte douloureux, ce sont les fosses de leurs familles que Juan Jimena (petit fils du guerillero Juan Belver, liberateur de Foix durant la dernière guerre) et Serge Pey vont aussi ouvrir.

Ce spectacle est une poésie d’action autour des os du grand Federico devant lesquels les poètes morts ( Hernandez, Machado, Neruda...) sont conviés à venir se méler à la voix du poète vivant, Serge Pey... Cinema, performance, chants révolutionnaires partagent ici dans un flamenco inconnu leur invention et leur énergie

Dans une alchimie violente de gestes et de corps, traversée par le zapateado inspiré de Juan Jimena, les rythmes/chants/palmas de Julia Caldera, les performances radicales de Chiara Mulas et la poésie d’action de Serge Pey, les OS DÉTERRÉS DE GARCIA LORCA sont un appel à la révolte et à l’espoir.

Conception, mise en scène, texte, voix : Serge Pey

Chorégraphie, danse, flamenco d’action : Juan Jimena

Palmas, voix : Julia Caldera

Scénographie, film, performance : Chiara Mulas

Création : Compagnie Cave Poésie de Toulouse (2009)

NB : certaines scènes peuvent choquer les personnes sensibles

GUEULES DE BARTÁS (première partie)

35 mns environ de combat à la voix depuis Decazeville et pour Decazeville. C’est, avant tout, à une mise en commun de paroles, de souffles, de musique, d’images qu’on va assister. Les textes de Jean-François Mariot, de Cobra, de Youns, tous nourris de ce pays noir désormais grisonnant pour cause d’extinction des feux qu’ils ont reçu en héritage commun malgré leurs differences d’age et de vécu rencontrent la musique industrielle composée pour l’occasion par Aarslan et les images élaborées par les jeunes de 2kz. Ensemble sur scène pour la première fois, ils proposent un entrelaç de paroles, de rythmes et de langues (occitan, français principalement, mais aussi espagnol, italien, berbère, arabe marocain) disant un Bassin de La Sala aux épaules larges comme les mémoires à partager, comme les espoirs à nourrir, comme les cris à mettre en commun.

Textes, voix, conception : Jean-François Mariot

Musique, voix, conception : Aarslan

Texte, voix : Cobra (Nouvelle Graine)

Texte, voix : Youns

Images : 2kz

Création : Mescladis (juin 2010)

autre voix + percussion (sous réserve) : Rabah Allam

source d’inspiration pour le final : J.Privat

NB : les passages écrits en d’autres langues sont traduits en français


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