Flottille de Gaza : l’autopsie prouverait l’éxécution des prisonniers

mardi 8 juin 2010.
 

Neuf citoyens turcs à bord du Mavi Marmara ont été tués avec un total d’une trentaine de tirs et cinq ont été tués par balles dans la tête, selon le vice-président du conseil turc de médecine légale qui a réalisé aujourd’hui des autopsies pour le compte du ministère turc la Justice.

Les mêmes résultats ont révélé qu’un homme de 60 ans, Ibrahim Bilgen, a été abattu de quatre balles : dans la tempe, la poitrine, la hanche et le dos.

Un garçon de 19 ans, qui s’appelait Fulkan Dogan et qui avait aussi la nationalité américaine, a été abattu de cinq coups de feu portés à moins de 45cm, au visage, à l’arrière de la tête, à deux reprises à la jambe et une fois dans le dos.

Deux autres hommes ont été abattus de quatre balles, et cinq des victimes ont été abattues soit à l’arrière de la tête ou dans le dos, dit Yalcin Buyuk, vice-président du conseil de la médecine légale.

Les résultats ont été publiés alors que des survivants ont pu livrer leurs récits des raids. Ismail Patel, président du groupe pro-palestinien des Amis d’al-Aqsa [basé à Leicester], et rentré en Grande-Bretagne aujourd’hui, a raconté comment il avait été témoin de quelques-uns des tirs mortels et a affirmé qu’Israël avait appliqué un principe de « Tirer pour tuer la politique ».

(...)

Source : http://www.guardian.co.uk/world/201...

2) Israël avait-il prévu d’assassiner des militants de la flottille humanitaire

La Fondation d’Aide Humanitaire IHH, organisatrice de la flottille qui a été attaquée par Israël a présenté aujourd’hui ici de nouvelles preuves qui démontreraient que le choix des objectifs des Services Secrets d’Israël était antérieur à l’attaque.

Le président de IHH, Bülent Yildirim, a accusé Israël d’avoir profité de l’attaque du navire pour mettre en oeuvre des assassinats ciblés de militants du mouvement international d’aide à la Palestine.

Lors d’une conférence de presse, Yildirim a montré deux photos sur lesquelles apparaissaient des feuilles plastifiées avec les noms et les photos des volontaires que les soldats devaient localiser durant l’assaut, et, on suppose, éliminer.

"Tous les soldats avaient en main une liste de 16 noms de personnes qui devaient être assassinées. J’étais le premier et Rahid Salah (dirigent de la zone Nord du Mouvement Islamique en Israël) le troisième. Ils ont tué deux personnes qui me ressemblaient et une qui ressemblait à Salah" a précisé Yildirim.

Le dirigeant a aussi explique que parmi les passagers, certains savaient l’hébreu et ont entendu les soldats dire dans leur walkie-talkie : "Nous avons tué Rahid Salah, nous avons tué Rahid Salah".

Parmi les noms qui figuraient sur la liste, il y avait aussi ceux de Ahmet Emin Dag, membre de IHH, de Hylarion Capycci, archevêque catholique israëlien, ainsi que ceux de plusieurs citoyens européens du mouvement Free Gaza.

Selon ce qu’a pu savoir cette agence, les images montrées pendant la rencontre avec la presse sont issues d’une video réalisée par un journaliste australien, qu’ils n’ont pas souhaité identifier, qui l’aurait remise ensuite à IHH

La Fondation a prévu de rendre publique dans les jours prochains le contenu intégral de celle-ci.

http://www.prensa-latina.cu/index.p...

www.aporrea.org/actualidad/n...

3) Gaza, le Toulousain Sommer-Houdeville raconte

Militant du CCIPPP, il était sur le Sofia quand une trentaine de militaires israéliens l’ont pris d’assaut en neutralisant au Taser des humanitaires.

Pour Thomas Sommer-Houdeville, membre de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), « tout le monde savait ce que transportaient les bateaux, même le Mossad »  ! Il raconte que le chargement des cargos en Grèce a été filmé « pendant quarante-huit heures » par les médias. Le chargement a été effectué par les dockers grecs « gratuitement », en solidarité avec les Palestiniens. Le cargo irlandais Rachel Corrie, qui devait prendre la mer en même temps, n’a pu le faire en raison, explique-
t-il, d’« incidents ». Selon lui, « tout n’a pas été facile ». Les autorités grecques, soumises aux pressions israéliennes, 
ont multiplié les tracasseries pour empêcher leur départ.

Arrivés à Chypre où les 
attendaient une vingtaine de 
députés européens, ils ont connu les mêmes tracasseries. « Là, poursuit-il, les Chypriotes en ont rajouté, allant jusqu’à interpeller les députés européens qui nous attendaient avant de les relâcher. Ces députés sont montés à trois reprises avant de redescendre du cargo en raison de l’interdiction des autorités. De guerre lasse, la majorité d’entre eux a jeté l’éponge. Seuls les Allemands et un député suédois d’origine turque se sont embarqués  ! » Thomas Sommer-Houdeville, qui était à bord du Sofia, a indiqué que les sept navires de la flottille avaient choisi de mettre le cap sur Port-Saïd (Égypte), d’où elle devait longer la côte pour tenter de gagner Gaza. « Bien qu’Israël ait décidé d’étendre sa zone de sécurité au-delà de ses eaux territoriales, tous les bateaux sont restés dans les eaux internationales. »

« Vers deux heures du matin, le capitaine du Sofia a reçu un signal lui indiquant qu’il faisait cap sur Gaza et qu’il devait faire demi-tour. Or, on se dirigeait vers Port-Saïd  ! Il n’empêche, vers 4 h 30 du matin, on a été encerclé par une vingtaine de navires de guerre et des Zodiac. C’est à ce moment qu’une dizaine de Zodiac a foncé sur le cargo turc en ouvrant le feu dans sa direction. Le bateau était loin du nôtre mais on entendait les tirs et les explosions. Sur le 
Sofia, on était vingt-cinq. Trente assaillants du commando israélien sont montés. Ils ont tiré au Taser sur ceux qui ont essayé de protester avant de les ligoter. Puis pointant leurs M-16 sur nous, ils nous ont dit : “La prochaine fois ce sera avec ça”  ! Après, on nous a amenés au port d’Ashod où 2 500 policiers, soldats, membres des services de sécurité nous attendaient. » Thomas, qui a fait état de brutalités contre plusieurs humanitaires, notamment les Grecs et les Turcs, dans le centre de transit où ils étaient à quatre par cellule, a tenu à démentir que le Quai d’Orsay soit intervenu pour sa libé-
ration. « On n’a vu ni l’ambassadeur ni le consul, mais un attaché culturel. Et si je suis libre, c’est grâce à l’intervention de l’ambassadeur grec en Israël qui m’a fait embarquer avec ses concitoyens. »

de Hassane Zerrouky

http://www.humanite.fr/2010-06-05_I...

4) Des militants de la flottille livrent leur version des faits (Le Monde)

Des militants allemands et grecs présents dans la flottille visée lundi par un raid israélien alors qu’elle tentait de forcer le blocus de Gaza sont rentrés mardi 1er juin dans leur pays d’origine, d’où ils ont dénoncé l’attitude de l’armée israélienne pendant l’assaut.

"J’ai personnellement vu deux bâtons qui ont été utilisés (...). Il n’y a rien eu de plus", a affirmé Norman Paech, 72 ans, ancien député du parti allemand Die Linke, qui était à bord du ferry turc Mavi Marmara. "Nous n’avons jamais vu de couteau utilisé comme arme. C’est avec des bâtons qu’on s’est défendu", a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse peu après son rapatriement. "C’était une attaque contre une mission pacifique dans les eaux internationales. Les Israéliens peuvent vouloir défendre leur zone de défense militaire, mais nous étions en dehors de ces limites. Nous avions le droit de nous défendre, et même d’utiliser les armes avec lesquelles on nous attaquait", a-t-il ajouté.

Norman Paech a été rapatrié en compagnie de quatre concitoyens qui étaient également à bord du Mavi Marmara, arraisonné au petit matin lundi par des commandos de marine israéliens. Deux d’entre eux, les députés de Die Linke Inge Hoeger, 59 ans, et Annette Groth, 56 ans, ont abondé dans ce sens. "Personne n’était armé", a assuré la première.

Au total, quarante-cinq personnes ont accepté d’être expulsés et ont pris l’avion lundi et mardi, selon la police d’immigration israélienne. Le reste des 682 personnes qui se trouvaient à bord des six bateaux de la flottille ont été emmenés à la prison de Beer-Sheva, où des juges de l’immigration s’occuperont des démarches pour leur expulsion dans les prochains jours. Entre-temps, 48 ressortissants de pays étrangers sont hospitalisés en Israël, ainsi que six des soldats israéliens.

DES CONDITIONS DE DÉTENTION "MISÉRABLES"

Quatre Grecs qui se trouvaient également dans la flottille ont dénoncé à leur retour mardi à Athènes la brutalité israélienne à l’encontre des passagers. L’un d’eux, Michalis Grigoropoulos, membre de l’équipage de l’Elefthéri Mésogeio, a raconté que "des commandos israéliens avaient sauté lundi vers 5 h 30" (heure locale) de canots pneumatiques à bord de son navire. "Ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, deux militants ont été blessés aux jambes. Les commandos ont ensuite fait subir des électrochocs à certains des militants."

Selon le militant, "les conditions de détention au port d’Ashdod, où cinq cents personnes ont été entassées, étaient misérables". "Les policiers tournaient des vidéos, nous étions assis par terre et nous avons été menacés par leurs armes. Ils m’ont fait signer des papiers, sans que je sache ce qui figurait sur ces papiers car je n’avais pas le droit d’avoir de traducteur, d’avocat ou de communiquer avec ma famille", a-t-il déploré. Il a également affirmé que les militants "n’avaient rien mangé ni bu pendant leur détention et avaient subi plus d’une dizaine de contrôles corporels".

Un autre membre de l’équipage du même navire, Aris Papadokostopoulos, a dit que "deux Grecs détenus avaient été tabassés car ils avaient refusé de donner leurs empreintes digitales". M. Papadokostopoulos a ajouté qu’"après leur assaut sur le bateau, les commandos armés avaient coupé tout moyen de communication".

Les deux autres activistes grecs qui ont affirmé avoir subi "des brutalités" au cours de leur détention se trouvaient sur le deuxième bateau grec, le Sfendoni, que des commandos israéliens ont également pris d’assaut tôt lundi. Trente activistes grecs de la flottille sont toujours détenus en Israël.

http://www.lemonde.fr/proche-orient...

5) La Ligue arabe brisera le blocus sur Gaza « par tous les moyens »

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe ont annoncé, à l’issue d’une réunion au Caire, de « briser et de défier le blocus israélien [sur Gaza] par tous les moyens ».

Ils ont également chargé le groupe arabe à l’ONU de « demander en coordination avec la Turquie une réunion du Conseil de sécurité pour adopter a résolution contraignant Israël à lever immédiatement le blocus sur Gaza », et décidé une série de démarches auprès des instances judiciaires internationales pour poursuivre les responsables israéliens qui assument la responsabilté de cette attaque, selon le sécrétaire général de la Ligue.

http://www.20minutes.fr/article/575...


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