Appel à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin

mercredi 2 juin 2010.
 

Communiqué commun CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA

Les organisations syndicales CFDT, CFTC , CGT, FSU, Solidaires, UNSA se sont réunies le lundi 31 mai 2010 pour faire l’analyse de la journée de mobilisation du 27 mai pour l’emploi, les salaires et les retraites et pour envisager les suites.

Elles portent une appréciation positive sur la dynamique de mobilisation qui a rassemblé les salariés du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi, les jeunes alors que les annonces gouvernementales, notamment de reporter l’âge légal de départ en retraite, ont été faites 3 jours avant cette journée.

Les organisations syndicales rappellent que :

• la remise en cause de l’âge légal à 60 ans est inacceptable et injuste, en particulier elle fait porter les efforts sur les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les travailleurs et travailleuses les plus précaires ;

• la reconnaissance de la pénibilité est incontournable et ne peut se concevoir à partir d’un examen médical ;

• la question des nouvelles ressources reste pleine et entière ;

• La situation de l’emploi se dégrade, notamment pour les jeunes et les seniors, nécessitant une autre politique de l’emploi.

Les orientations du gouvernement ignorent l’essentiel des exigences formulées par les organisations syndicales.

Le gouvernement, avec mépris, a affirmé vouloir maintenir le cap sans prendre en compte la mobilisation des salarié(e)s. Il écarte toute idée d’un véritable débat et distille son projet au fil de l’eau. C’est inacceptable.

Le gouvernement reste campé sur l’allongement de la durée de cotisations et le report de l’âge légal de départ à la retraite. Taxation des hauts revenus et des revenus du capital, harmonisation éventuelle entre le public et le privé… autant d’incertitudes et d’inquiétudes sur ses véritables intentions !

Rien n’est joué ! Le projet de loi devrait être présenté autour du 18 juin.

L’intersyndicale se retrouvera régulièrement tout au long du processus qui court jusqu’à l’automne. Elle précisera ses analyses, continuera à faire connaître ses propositions et affinera ses mots d’ordre. Elle continuera à convaincre les salarié(e)s que leur intervention est indispensable.

Elles décident et appellent les salarié(e)s du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi, les jeunes à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin 2010.

Le 31 mai 2010

2) Nouvelle journée de mobilisation intersyndicale le 24 juin (Nouvel Obs)

Les six syndicats estiment que "la remise en cause de l’âge légal à 60 ans est inacceptable et injuste". Pour eux, "la question des ressources nouvelles reste pleine et entière".

A l’issue d’une réunion au siège de la CGT à Montreuil en Seine-Saint-Denis, l’intersyndicale CGT, CFDT, CFTC, FSU, UNSA et Solidaires a lancé lundi 31 mai un appel à une nouvelle "journée de mobilisation" le 24 juin -sans en préciser les formes- qui devrait être le "point d’orgue" d’une semaine d’actions entre le 21 et le 25 juin, contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.

Dans un communiqué diffusé dans la matinée, l’intersyndicale prévient qu’elle "se retrouvera régulièrement tout au long du processus qui court jusqu’à l’automne". Le gouvernement doit en effet présenter son projet de loi au Parlement dans les premiers jours de septembre.

Dans leur communiqué, les six organisations syndicales rappellent que pour elles, "la remise en cause de l’âge légal à 60 ans est inacceptable et injuste", et qu’elle "fait porter les efforts sur les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les travailleurs et travailleuses les plus précaires".

Pour l’intersyndicale, "la reconnaissance de la pénibilité est incontournable et ne peut se concevoir à partir d’un examen médical". De plus, "la question des nouvelles ressources reste pleine et entière".

Mépris du gouvernement

"Le gouvernement, avec mépris, a affirmé vouloir maintenir le cap sans prendre en compte la mobilisation des salariés. Il écarte toute idée d’un véritable débat et distille son projet au fil de l’eau. C’est inacceptable", ajoutent les syndicats.

"Le gouvernement reste campé sur l’allongement de la durée de cotisations et le report de l’âge légal de départ à la retraite. Taxation des hauts revenus et des revenus du capital, harmonisation éventuelle entre le public et le privé autant d’incertitudes et d’inquiétudes sur ses véritables intentions !", déplorent-ils.

Dans son communiqué, l’intersyndicale ne précise par quelles seront les formes de la "journée de mobilisation" du 24 juin. De source syndicale, une prochaine rencontre doit avoir lieu le 14 juin, soit après le congrès national de la CFDT, pour préciser les formes d’actions prévues.

Cette décision permet aux syndicats de laisser la CFDT mener sereinement ses débats internes sur la question des retraites lors de son congrès prévu du 7 au 11 juin, et de tenter de mobiliser plus fortement fin juin, alors que le gouvernement doit dévoiler son avant-projet de loi entre le 15 et le 20 juin.

Le syndicat FO, qui a quitté l’intersyndicale depuis le 15 février dernier, appelle seul, de son côté, à une grève interprofessionnelle et à une manifestation nationale à Paris le 15 juin contre le projet du gouvernement.

Mouvement d’ampleur à la rentrée

Dans son calendrier, le gouvernement a prévu de présenter son projet dans la première quinzaine de juillet en Conseil des ministres, avant une discussion au Parlement à partir du début du mois de septembre.

Les syndicats ont d’ores et déjà fait une croix sur une quelconque mobilisation en juillet ou août, et visent déjà le mois de septembre, à l’occasion du débat parlementaire, pour lancer un mouvement de plus grande ampleur.

Le 27 mai, entre 395.000 et un million de personnes, selon les sources, avaient défilé dans toute la France pour dénoncer la remise en cause de la retraite à 60 ans confirmée quelques jours avant par le ministre du Travail Eric Woerth.

La mobilisation avait toutefois été mitigée, car similaire à celle de la journée de mobilisation du 23 mars. Le gouvernement a ainsi échappé, pour l’heure, à une mobilisation massive contre son projet, comme lors du mouvement social de 2003 lors de la réforme Fillon.

Nouvelobs.com avec AP

3) Les syndicats appellent à la mobilisation le 24 juin (Le Monde)

Les syndicats CFDT-CGT-FSU-Solidaires-UNSA ont publié un communiqué commun dans lequel ils appellent “les salarié(e)s du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi, les jeunes à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin 2010.”

Nous parlions dans un précédent article de l’enjeu que constituait l’intersyndicale de ce jour. Force est de constater que les organisations sont à l’offensive et n’hésitent plus à appeler à de nouvelles dates, rapidemment, et alors même que l’unité de toutes les organisations n’est pas réalisée.

Si l’ont peut y voir la volonté de combattre activement la réforme chez certains des syndicats, d’autres se livrent peut être à des calculs plus inhabituels. Conscients que le niveau de mobilisation du 27 mai était en déça des attentes (malgré les déclarations publiques), certains poussent peut être à des appels pour lesquels ils mobiliseront à minima afin de prouver par le fait, l’échec des grèves et manifestations.

Mais il faut indéniablement noter le changement de ton d’une intersyndicale plus réduite que l’an passé mais beaucoup moins attentiste malgré une mobilisation moins forte. Ainsi, il y’aura eu quatre appels à mobilisation sur le thème des retraites entre le 24 mars et le 24 juin. Une manière de signifier au gouvernement que rien n’est joué et que les syndicats ne comptent pas se laisser marcher sur les pieds.

Reste à savoir jusqu’où perdurera l’unité et quels échos les collectifs locaux donneront aux différents appels à mobilisation. Une chose est sûre, FO s’est définitivement isolée et risque de souffrir d’un certain discrédit auprès des salariés, pas dupes des effets d’annonces. Une stratégie étrange qui nous ramène quelques années en arrière.

Il s’agit en tout cas pour l’intersyndicale de réussir la journée du 24 juin, à une date difficile alors qu’une partie des salariés ont la tête en vacances et que les renforts étudiants et lycéens sont bien incertains.


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