Exécutifs et groupes régionaux : Unité et cohérence dans l’ensemble des régions (par Gauche Unitaire)

mardi 4 mai 2010.
 

Pour Gauche Unitaire la décision de participer à l’exécutif d’une région ne saurait se trancher a priori. Lors de la campagne électorale, les listes autonomes que nous avons présentées avec nos partenaires ont affiché leur souhait d’aboutir à des majorités sur un programme répondant à l’urgence sociale et écologique. Une fois le résultat obtenu, nous avons donc apprécié si les conditions de notre participation à la direction des régions étaient effectivement réunies, sous le double aspect des rapports de force et du contenu de la politique qui sera mise en œuvre.

Considérant, au sortir de ces régionales, que la garantie n’existait pas de pouvoir appliquer des points essentiels de notre programme, Gauche Unitaire et ses élu(e)s ont estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour pouvoir participer aux exécutifs.

Nous avons toujours indiqués qu’il était possible qu’à l’issue du premier tour, les différentes composantes des listes du Front de Gauche aient des appréciations différentes. C’est effectivement le cas et il faut assumer ces points de vue différents. Le Front de Gauche n’est pas un parti commun mais un front où se mêlent des histoires, des politiques et des pratiques diverses.

Dans la plupart des régions, le PCF a décidé d’intégrer les exécutifs régionaux sans pour autant négocier un programme minimum avec le PS et Europe Ecologie en considérant que cette participation se fait sur la base de l’intégralité du programme défendu dans la campagne et en estimant que le rapport de force s’apprécie sur la durée du mandat et ne se résume pas au résultat électoral.

Dans certaines régions où il a des élu(e)s, le PG a décider de discuter dans l’entre deux tour d’un certain nombre de points de programme avec le PS et EE. C’est en fonction de ces discussions sur un accord programmatique qu’il a arrêté sa position.

Pour nous, sans en récuser le principe, la discussion de points de programme avec le PS et Europe écologie n’était pas de nature à changer les termes du choix concernant la participation aux exécutifs. Car le rapport de force dans les futures majorités de gauche n’offrait pas de garantie de voir réellement mis en œuvre des points essentiels du programme défendu par le Front de gauche au premier tour. Dans un certain nombre de régions, des discussions se sont néanmoins déroulées avec le PS et EE, et nous ne nous y sommes pas opposés puisque telle était l’approche du Parti de gauche. Le fait qu’il existe des appréciations différentes sur ce point ne devait en effet pas empêcher ceux qui le souhaitaient de discuter programme avec le PS et EE en vue d’une éventuelle entrée à la direction des régions. L’issue de ces discussions étant à l’évidence un des éléments d’appréciation permettant leurs décisions.

Cette question ne peut toutefois se confondre avec celle de la constitution de groupes communs dans les Assemblées régionales. La nécessité de groupes du Front de gauche et de ses partenaires procède en effet de l’accord programmatique ayant permis la campagne du premier tour, et elle ne saurait varier en fonction de considérations tactiques divergentes.

Dans toutes les régions ou nous avons des élu(e)s, nous nous sommes prononcé en ce sens. Nous nous félicitons donc que, dans toutes les régions où s’étaient présentées des listes du Front de gauche, les discussions aient abouti positivement, à l’exception de l’Ile de France. Nous regrettons d’autant plus la décision des élu(e)s du Parti de Gauche et de l’élu des Alternatifs de cette région de constituer un groupe distinct qu’il nous semble qu’il n’existe aucune raison politique à cette décision. Pourquoi ce qui a été possible dans les autres Régions ne le serait-il pas en Ile de France ?

En votant pour nos listes, les électeurs et les électrices se sont prononcés à la fois sur un programme et sur une démarche. Cette démarche est celle du rassemblement d’une gauche de gauche qui aspire à bousculer la donne à gauche, à porter un projet anticapitaliste et antilibéral à vocation majoritaire. Les électeurs et les électrices sont légitimement en droit d’attendre que leur élu(e)s travaillent ensemble dans l’institution une fois le scrutin passé. Cela est et restera la ligne de conduite des élu(e)s de Gauche Unitaire dans les régions.


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