Appels à la grève pour hier 23 mars

mercredi 24 mars 2010.
 

1) COMMUNIQUE COMMUN CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA

2) Communiqué Fonction publique CGT, UNSA, Solidaires, FSU, CFDT

3) Le 23 mars, ensemble, imposons d’autres choix ! (CGT)

4) Solidaires dépose un préavis de grève du 23 au 27 mars

5) Le 23 mars, peser face aux conséquences de la crise CFDT

6) En grève le 23 mars ! FSU

7) Réussir le 23 mars UNSA

1) COMMUNIQUE COMMUN CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA

Lors du sommet social qui s’est tenu aujourd’hui, le président de la République s’est limité à annoncer une série de rendez-vous. Les organisations syndicales continuent de manifester leur profonde inquiétude sur l’emploi, le pouvoir d’achat et les retraites.

Le gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail et les politiques publiques. Il renvoie la question des chômeurs en fin de droits à une concertation avec le secrétaire d’Etat à l’emploi.

Alors que les organisations syndicales ont récemment dénoncé les atteintes au statut général des fonctionnaires, le gouvernement ne dit rien non plus sur le malaise dans la Fonction publique. Au nom de la révision générale des politiques publiques, il supprime des emplois au détriment des missions des services publics.

La dégradation des conditions de travail et de l’emploi touche les salariés du privé comme du public.

Concernant les retraites, avec un projet de loi annoncé dès septembre 2010, le calendrier reste très serré. Les organisations syndicales affirment leur volonté d’agir pour que le débat sur les retraites, prenne en compte l’ensemble des questions tant au niveau du privé que du public, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité, le code des pensions et la réduction des inégalités.

Les rendez-vous fixés par le président de la République et les négociations avec le patronat doivent être l’occasion d’apporter des solutions favorables aux salariés. La situation économique et sociale nécessite l’intervention convergente des salariés du public comme du privé, des retraités, des privés d’emplois, pour porter avec force leurs attentes et défendre leurs intérêts communs.

C’est pourquoi les organisations syndicales décident d’une mobilisation inter-professionnelle unitaire afin de peser sur ces différents rendez-vous. Elles décident ensemble d’une journée qui donne lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays le 23 mars.

Les organisations syndicales réaffirment que la sortie de crise passe par des mesures en faveur de l’emploi, des salaires et pensions, une fiscalité plus juste, des politiques publiques en faveur d’une relance économique respectueuse des impératifs écologiques.

2) Communiqué Fonction publique CGT, UNSA, Solidaires, FSU, CFDT

Face à la politique économique et sociale menée par le Gouvernement, en l’absence de réponses satisfaisantes apportées le 15 février par le Président de la République, le 23 mars sera une nouvelle fois l’occasion pour les salariés, du privé comme du public, d’affirmer que d’autres orientations sont nécessaires, justes et possibles.

Ce jour là, dans l’unité interprofessionnelle la plus large, la journée de grève et de manifestations rappellera aussi que, dans un contexte de crise, les services publics sont d’autant plus indispensables. Nos organisations syndicales de la Fonction publique appellent tous les personnels à se joindre à la mobilisation par la grève et les manifestations.

Ensemble, mobilisons-nous notamment pour :

- L’arrêt immédiat des suppressions d’emplois, et des créations de postes partout où cela s’avère nécessaire.

- La résorption de la précarité dans la Fonction publique.

- Des augmentations salariales assises sur la valeur du point d’indice et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat intervenues depuis plusieurs années.

- Une réforme des retraites prenant en compte l’ensemble des questions, tant pour le Code des pensions que pour le régime général, et notamment, le niveau des retraites, l’emploi, le financement, la pénibilité, la réduction des inégalités et visant à l’amélioration pour tous.

- Des mesures immédiates pour améliorer les conditions de travail et mettre un terme aux situations de souffrances professionnelles

- Des évolutions ayant pour but l’intérêt général et les besoins de toute la population sur l’ensemble du territoire, ce qui implique le retrait de plusieurs dispositifs contraires à ces principes dans les trois versants de la Fonction publique.

Nos organisations syndicales exigent l’ouverture immédiate de véritables négociations. Elles appellent l’ensemble des personnels à se mobiliser massivement le 23 mars pour faire aboutir leurs revendications.

Paris le 23 février 2010

3) Le 23 mars, ensemble, imposons d’autres choix ! (CGT)

Les salaires, l’emploi, les retraites, les services publics sont au cœur d’une série de conflits en France et chez nos voisins européens. Dans l’Hexagone, pas plus qu’ailleurs, les salariés, les populations ne se résignent pas à payer les frais d’une crise dont ils ne sont pas responsables.

En France, les mesures prises par le gouvernement n’ont apporté aucune réponse aux urgences sociales. Allègements de « charges patronales », suppression de la taxe professionnelle, aides massives aux banques n’ont fait que restaurer et conforter les profits des entreprises, sans permettre une reprise de l’activité et une baisse du chômage. Et le patronat en redemande plus !

Quant aux services publics, le gouvernement persiste à supprimer massivement des postes indispensables à des missions utiles comme la santé, l’éducation, la recherche, la justice notamment. Loin de préparer une sortie de la crise, ces mesures alimentent tous les mécanismes qui nous y ont conduits. La gestion des entreprises emprunte les mêmes recettes : la pression sur les conditions de travail, les salaires, la précarité pour augmenter les dividendes aux actionnaires le plus vite possible.

A la sortie du sommet social à l’Elysée, les organisations syndicales ont affirmé : « le gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail et les politiques publiques ». Elles ont donc décidé d’appeler à la mobilisation pour le 23 mars. Elles « affirment leur volonté d’agir pour que le débat sur les retraites prenne en compte l’ensemble des questions tant au niveau du privé que du public, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité, le code des pensions et la réduction des inégalités. »

Gouvernement et patronat veulent aujourd’hui faire voler en éclat l’acquis social du droit à partir en retraite dès 60 ans au motif que nous vivons plus longtemps. Pourquoi faudrait-il qu’un tel progrès de société ne bénéficie pas à l’amélioration des conditions de vie ? Faut-il accepter de travailler plus longtemps quand tant de jeunes sont exclus du monde du travail ?

Pour la CGT, la bonne réforme est celle qui assure le droit à un départ à la retraite dès 60 ans avec, pour une carrière complète, un revenu de remplacement équivalent au moins à 75% du salaire net d’activité et au minimum au niveau du smic. Celle qui garantit la solidarité entre les générations, entre les professions dans le cadre du système par répartition.

Pour sortir de la crise, préparer l’avenir, financer la protection sociale et les retraites, relancer la consommation des ménages, il faut augmenter les salaires (notamment porter le SMIC à 1600 euros bruts), garantir, préserver les emplois et le tissu industriel. Les profits réalisés début 2010 atteignent les records historiques de 1998, confortés par la destruction des emplois et les sacrifices imposés sur les salaires. C’est par le travail de millions de salariés que se bâtissent les richesses de notre pays. Sortir de la crise, préparer l’avenir, conforter nos services publics, assurer le financement des besoins sociaux, des retraites demande un autre partage de ces richesses. Il y a urgence !

4) Solidaires dépose un préavis de grève du 23 au 27 mars

Monsieur Eric Woerth

Ministre du budget, des comptes publics, de la Fonction publique et de la réforme de l’état

139 Rue de Bercy

75572 Paris cedex 12

OBJET : préavis de grève

Monsieur le Ministre

L’Union syndicale Solidaires « Fonction publique et Assimilés" dépose un préavis de grève du 23 mars au 27 mars inclus, nuitées comprises, ainsi que celles en amont et en aval de cette période pour les agents travaillant en horaires décalés.

Ce préavis concerne l’ensemble des personnels titulaires, stagiaires, contractuels et auxiliaires des trois versants de la fonction publique et des établissements publics (y compris ceux présentant un caractère industriel et commercial) ainsi que les personnels titulaires et non titulaires de droit public exerçant leurs fonctions dans les Sociétés Anonymes et les établissements d’enseignement privé.

Ce préavis est motivé par les revendications suivantes :

• Pour l’arrêt des suppressions de postes

• Pour l’amélioration et la sauvegarde de nos retraites

• Pour l’arrêt immédiat des fusions, restructurations, délocalisations et fermetures massives de services et toutes fausses économies décidées dans le cadre de la Réorganisation territoriale de l’état et de la RGPP.

• Pour l’abrogation de la loi dite mobilité

• Pour une augmentation significative des traitements et des pensions et une réévaluation de l’ensemble de la grille indiciaire.

• Pour un véritable plan de titularisation.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma parfaite considération.

Pour l’Union Syndicale « Solidaires Fonction publique et Assimilés »

Jean-Michel Nathanson

5) Le 23 mars, peser face aux conséquences de la crise CFDT

Marcel Grignard précise les revendications portées par la CFDT pour la journée d’action et de mobilisation interprofessionnelle du 23 mars 2010.

La crise n’est pas terminée. Pour s’en convaincre, un chiffre suffit : Pôle emploi prévoit 120 000 chômeurs de plus pour 2010. Mais il y a également le nombre de salariés pauvres qui explose et le pouvoir d’achat en berne à l’image du moral des ménages. Il est donc indispensable de poursuivre et d’amplifier les mesures prises l’an dernier sous l’impulsion de la CFDT pour amortir les effets de la crise – création du Fiso, dispositifs « former plutôt que licencier », mesures fiscales à destination des ménages les plus modestes, etc. Il est en effet impératif d’aider les personnes les plus touchées par la crise, à commencer par les chômeurs arrivant en fin de droits à l’assurance-chômage, mais il faut également donner de l’espoir à l’ensemble des salariés. Plus largement, il faut peser sur l’avenir. C’est bien d’affirmer qu’il faut un autre mode de développement. Encore faut-il que pouvoirs publics et entreprises posent des actes en ce sens… et nous savons que cela ne viendra pas tout seul.

Le sommet social du 15 février a fixé un certain nombre de rendez-vous. L’intersyndicale a décidé de s’en saisir pour peser sur les décideurs patronaux et politiques, tant au niveau national que régional. Il est capital, dans le contexte actuel, que les organisations syndicales recherchent les moyens de peser en commun pour donner du sens à leurs revendications afin de ne pas laisser les salariés isolés face aux conséquences de la crise. Il faut, au contraire, que l’intersyndicale parvienne à donner un débouché positif aux attentes des salariés.

C’est pour cela que nous avons décidé d’une journée commune d’action et de mobilisation pour le 23 mars. Lors de cette journée, la CFDT mettra en avant les trois axes revendicatifs qu’elle porte au sein de l’intersyndicale depuis le début de la crise : l’emploi, le pouvoir d’achat et la vie au travail.

En arrière-plan de cette journée se profile la réforme des retraites. Plus d’un syndicat va vouloir en faire l’alpha et l’omega du 23 mars. C’est à bon compte trouver un thème fédérateur qui rassurerait tous ceux qui voudraient qu’on oublie la crise et sa cohorte de difficultés, à commencer par celles concernant l’emploi. C’est également vouloir occulter le temps du débat, pourtant indispensable à une réforme sérieuse des régimes de retraites. Si la CFDT veut ce temps de débat, c’est parce que rien ne remplace le temps de l’échange pour des choix partagés. C’est là une des conditions de la démocratie.

Marcel Grignard, secrétaire général adjoint

6) En grève le 23 mars ! FSU

Education, culture, justice… de nombreux secteurs sont mobilisés pour lutter contre les réformes en cours, porteuses de régressions, et pour promouvoir des alternatives.

En plus des restrictions budgétaires, c’est la tentative de remettre en cause tout ce qui est statut, garanties collectives, solidarités, lutte contre les inégalités… Ainsi plutôt que des dispositifs qui aident les fonctionnaires à mieux remplir collectivement leurs missions on prétend récompenser ceux qui se distinguent sur des critères particuliers ! Où est l’intérêt général dans tout cela ?

Pourtant, les français sont attachés aux services publics et demandent qu’ils soient accessibles sur l’ensemble du territoire, qu’ils permettent de lutter davantage contre les inégalités.

En défendant la Fonction publique, nous défendons à la fois les fonctionnaires et l’ensemble des usagers. Batailles dans le public et le privé sont plus que jamais liées.

L’année 2010 est aussi celle du rendez-vous des retraites. Le Président a réaffirmé récemment qu’il voulait faire cette réforme aussi bien pour le public que pour le privé et la faire "de façon juste" y compris pour les fonctionnaires... Or, les dernières réformes, notamment celle de 2003, faites « au nom de l’équité » se sont traduites par un allongement de la durée de cotisation et une baisse du niveau des pensions avec de fortes inégalités notamment au détriment des femmes et de ceux qui ont les carrières les plus fragiles

Si la question du financement des retraites se pose, notamment en raison de l’augmentation de l’espérance de vie, les choix à faire doivent, pour la FSU, toujours reposer sur le principe de solidarité intergénerationnelle. Il est indispensable pour parler sérieusement de l’avenir des retraites de traiter de la situation actuelle de l’emploi, de l’emploi des jeunes comme de celui des seniors (40% des salariés sont en activité actuellement à 59 ans...), de la question du chômage, des modes de financement, de la nécessité à prendre en compte les années d’étude, de la pénibilité des métiers…

C’est pour toutes ces raisons que la FSU s’inscrit pleinement dans la journée interprofessionnelle du 23 mars prochain pour la défense de l’emploi, des salaires et des retraites pour l’ensemble des salariés.

Alors en grève ce jour-là et manifestons pour porter d’autres choix possibles !

Bernadette Groison

6) Réussir le 23 mars UNSA

Le 23 mars, nous réaffirmerons, en manifestant dans tous les départements de France, en intersyndicales, que nous voulons lutter pour l’emploi, contre le chômage :

* par le maintien des dispositifs d’aide aux salarié(e)s en pleine crise sociale (chômage partiel, primes, formations) ;

* par le maintien d’indemnités aux chômeurs en fin de droits ;

* par l’arrêt des suppressions d’emplois dans les services publics.

Le 23 mars doit être un avertissement en direction du gouvernement et du patronat avant le sommet social d’avril qui traitera des problèmes d’emploi et de pouvoir d’achat, et le prochain rendez-vous sur les retraites.

Nous manifesterons pour que la rigueur dont parle régulièrement le Premier ministre ne soit pas dirigée contre les salarié(e)s.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message