Laurent Fabius à Limoux (Aude) : "la venue au pouvoir de la gauche, ce sera d’abord une amélioration du pouvoir d’achat".

mardi 7 novembre 2006.
 

Laurent Fabius, candidat à l’investiture PS pour l’élection présidentielle, a affirmé vendredi 3 novembre à Limoux (Aude) qu’avec lui à l’Elysée, "la venue au pouvoir de la gauche, ce sera d’abord une amélioration du pouvoir d’achat".

Devant près de 400 personnes, Laurent Fabius a déclaré que "la république, c’est d’abord l’égalité sociale". "Le socialisme, c’est d’abord le social. Et le social, c’est d’abord le salarial", a-t-il ajouté.

Selon l’ancien Premier ministre, "si la gauche n’est pas capable d’apporter d’abord un mieux pour les salaires et les petites pensions, beaucoup de gens vont être déçus et vont se demander à quoi sert la gauche". Sinon, "il ne faut pas s’étonner que les gens ne se rendent pas aux urnes", a-t-il dit.

"Si vous me choisissez comme candidat, la hausse des salaires et pensions, petits et moyens, ce sera la priorité, la venue au pouvoir de la gauche, ce sera d’abord une amélioration du pouvoir d’achat", a affirmé Laurent Fabius.

"Dire qu’on ne pourra pas le faire est un discours imbibé par les idées de droite", a-t-il ajouté, en demandant que "la gauche soit elle-même".

Défenseur des services publics

Laurent Fabius s’est d’autre part posé en défenseur des services publics, affirmant que s’il est élu, il se "mettrait en travers" du projet de la commission européenne d’ouvrir toutes les activités postales à la concurrence.

"Si je suis élu, je dirai que je refuserai tout élargissement nouveau de l’Union tant qu’il n’y aura pas de directive précise protégeant les services publics et qu’on n’aura pas obtenu des règles d’harmonisation fiscale et sociale" dans l’UE, a-t-il prévenu.

Le député de Seine-Maritime s’est démarqué de Ségolène Royal en estimant que "la France, ce n’est pas simplement une addition de régions". Selon lui, "la diversité est une force et il faut la favoriser, mais l’Etat est nécessaire pour opérer la péréquation, pour l’aménagement du territoire".

Laurent Fabius a affirmé que "la seule façon pour la gauche de gagner, c’est que son candidat s’engage sur une politique de gauche, clairement anti-libérale". "On ne rassemblera pas à gauche sur la suppression de la carte scolaire, sur l’encadrement militaire de ceci ou de cela. Sinon, nous nous exposons à de graves désillusions", a-t-il lancé.


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