Dernier sondage BVA pour Midi Pyrénées : la droite en short, le Front de Gauche stable, NPA et LO faibles (3 articles)

mardi 9 mars 2010.
 

Le sondage BVA pour 20 minutes.fr publié le 26 février fait apparaître des évolutions fortes sur lesquelles il vaut mieux rester prudent :

* un score très élevé pour la liste Malvy

* un score d’Europe Ecologie très supérieur à leur moyenne nationale

* un nouvel effondrement de la liste unitaire de droite

* un affaiblissement très fort du NPA et de LO

Dans le détail, cela donne :

PS : 37%

UMP : 25%

Europe Ecologie : 17%

Front National : 9%

Front de Gauche : 6%

MODEM : 3%

NPA : 2%

LO : 1%

Voici l’analyse de ce sondage par 20 minutes.fr

«  En Midi-Pyrénées, la droite cumule trois handicaps  »

Interview d’Éric BONNET Directeur d’études à BVA Opinion

Comment interprétez-vous la déroute de la droite régionale  ?

On a d’abord une région structurellement à gauche, l’une des plus à gauche de France avec le Limousin. A cela s’ajoute la grande popularité de Martin Malvy, le président sortant, et la grande impopularité actuelle du pouvoir national de droite. Trois handicaps cumulés pour la liste de droite.

A 3 %, le MoDem peut-il se relever d’une telle dégringolade  ?

A la présidentielle, François Bayrou était à 20 %, aux européennes, le MoDem avait déjà chuté à 9 % et aujourd’hui, il se retrouve à 3 %. Ce parti est extrêmement personnalisé autour de François Bayrou. Dès qu’on est sur un scrutin local, c’est un handicap particulièrement dur. Le MoDem ferait ici un de ses plus mauvais scores de France. C’est dû à la force du PS dans la région, car le vote MoDem réunit souvent ceux qui, tout en voulant voter contre Nicolas Sarkozy, ont aussi une mauvaise opinion du PS. W

Recueilli par H. M.

Une gauche relookée et une droite en short

A quinze jours du premier tour des régionales, le socialiste Martin Malvy reste plus que jamais le grand favori du scrutin. Comme le montre notre sondage exclusif BVA pour 20 Minutes, il battrait la droite à plate couture, au premier comme au second tour. Crédité de 37 % des voix au soir du 14 mars, c’est en fait sur sa gauche que le président sortant apparaît le plus chahuté. En raison notamment de la confirmation du succès du mouvement Europe Ecologie (estimé à 17 %).

L’UMP sans réserves de voix

Ce possible allié sera moins conciliant (lire ci-dessous) que le Front de gauche (6 %), qui se situe largement devant le NPA (2 %) et LO (1 %), et dont les dirigeants ne font pas mystère de leur ralliement à Martin Malvy. Le champion des sondages reste d’ailleurs circonspect. «  Le seul sondage qui vaille est celui des urnes, commente-t-il. On sait pertinemment que, dans ce genre d’exercice, il y a une marge d’erreur de plus ou moins 3 %  ».

Voilà au moins un terrain d’entente avec Brigitte Barèges, sa concurrente UMP. «  Je suis une habituée des mauvais sondages, ils me donnent toujours perdante et j’ai toujours gagné  », assure la députée-maire de Montauban, créditée d’à peine 25 % des voix au premier tour… et de 32 % seulement au second. Loin de se laisser abattre, elle trouve le défi «  plutôt mobilisant  ».

Et il faudra l’être pour gratter dans le camp des abstentionnistes. Car dans l’état actuel des intentions de vote, elle semble déjà faire le plein de voix de droite.

Le seul réservoir à siphonner reste le Front national. Et encore, à condition que celui-ci, pour l’instant estimé à 9 %, ne passe pas la barre des 10 %, qui lui permettrait de se maintenir, comme en 2004.

Enfin, avec, pour l’instant, 3 % des intentions de vote, la liste MoDem d’Arnaud Lafon ne semble pas en mesure de jouer les trouble-fête, ni à droite, ni à gauche.

Et si les configurations pour le second tour sont ouvertes, du duel à la quadrangulaire, le résultat final laisse peu de place au suspense.

Béatrice Colin et Hélène Ménal


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