BOUILLIE EUROPEISTE ET BAVARDAGES SOCIALISTES

mercredi 17 février 2010.
 

BOUILLIE EUROPEISTE

A présent je suis écœuré ! Et pourtant je suis blindé !

Dans l’hémicycle du parlement de Strasbourg, viens de parler le lamentable Martin Schultz, grand chef de « l’alliance progressiste des socialistes et des démocrates ». Beuark ! Il vient d’annoncer sa capitulation sans condition à la commission qui vient chercher son investiture.

Il ne faut pas que « l’idéologie bloque l’Europe » caquète-t-il dressé sur ses ergots de pseudo réformiste ! On a bien ri sur les bancs de gauche ! Et il a conclu « vous avez notre confiance pour les cinq ans qui viennent » après avoir rappelé que trois des sept vices présidents sont sociaux démocrates !

Ce que Cohn Bendit a qualifié d’un mot : « nous avons assisté à la coalition des hypocrites » . Brocardant les pauvres sociaux démocrates, il lance « ils sont incapables de dire pourquoi ils soutiennent cette Commission mais moi je vais vous le dire : c’est parce qu’ils soutiennent leurs commissaires ». Ce que le Martin Schultz confirme lamentablement : « quand on exige 100% de résultat et qu’on obtient 50% notre tache n’est pas de voter contre… Même dix pour cent c’est bien ! »

Avec des adversaires pareils la droite n’a pas besoin d’amis ! Car je rappelle qu’il s’agit de participer à une commission totalement dominée par les néo libéraux ! Et que même dans cet attelage contre nature les sociaux démocrates sont très loin de former 50% du collège !

LE VER SE TORTILLE SUR L’HAMECON

Inutile de préciser que la droite n’a pas finit de rire de ce genre de palinodie. Le Martin Schultz se tortillait comme un vers sur son hameçon au cours d’une allocution ponctuée de ricanements et d’éclats de rire. Si bien que, au nom du PPE, la droite européenne, l’UMP Joseph Daul a pu déclarer moqueur : « le PPE était le seul à présenter un candidat à la présidence de la commission avec monsieur Barroso ! La prochaine fois les autres groupes devraient aussi en présenter un, ce serait mieux pour la démocratie et ça éviterait à certains de faire une campagne « stop Baroso » et de voter pour sa commission après ! »

C’est exactement ce que j’ai moi-même dit ! Sauf que ce n’est pas « la prochaine fois » qu’il faudrait présenter un candidat, mais cette fois ci ! On se souvient que les sociaux démocrates ne se sont évidemment pas précipités pour présenter une alternative à Baroso. De leur côté les socialistes français qui avaient d’abord juré par la voix de Martine Aubry qu’il y aurait un candidat ont ensuite disparus du paysage sans autre forme d’explication ! Pourtant les sociaux démocrates dirigent trois gouvernements. Ils sont donc en état de proposer un candidat. Et ils sont ici le deuxième groupe de députés. Le bilan est nul ! Les trois chefs de gouvernement sociaux démocrates ont soutenus la candidature de Baroso !

BAVARDAGES SOCIALISTES

Dans ce contexte le reste des interventions venant de ces bancs notamment celles des socialistes français est tellement en dessous de la main que c’est à pleurer. Ainsi quand Catherine Trautmann s’indigne : « les auditions ont confirmé nos craintes » Ah ! Mais quelles craintes ? La politique sociale, l’atlantisme ? Non ! Rien de tout cela. Son indignation est totalement formelle : « les auditions ont confirmé nos craintes : la seule priorité de ce collège sera de ne pas gêner le conseil ». Travailleurs de tous les pays, mobilisez vous pour que la commission ne soit pas au service des gouvernements que vous avez élu, c’est le nouveau drapeau de lutte que vous propose les socialistes français. Sans oublier la mise en garde d’Harlem Désir qui condamne l’approbation « d’une commission faible qui ne sortira pas l’Europe de la crise ».

Plus politicien tu meurs ! Ne pleurons pas trop, les socialistes français ont voté contre Barroso et sa commission. Au contraire de tous les autres socialistes européens. Je pourrais moquer leur isolement, leurs hypocrisies et le reste. Mais je ne le ferai pas et je pense qu’il ne faut pas le faire. En effet, tant qu’ils conservent cette distance avec la capitulation pure et simple de leurs homologues sociaux démocrates européens, l’avenir de la gauche reste ouvert en France. Décrocher le Parti socialiste français du bloc européiste social démocrate est un objectif politique en vue de la refondation de la gauche en France.. Bon après cela, que sauront les français de tout cela ? Rien, comme d’habitude. Le dégout est général, il est vrai ! Le Quotidien « Les dernières nouvelles d’Alsace » appelle cela « la guéguerre des étoiles » et folklorise ce débat. Ce qui signifie que les grands champions du bourrage de crane européiste eux-mêmes pensent que tout cela est une mauvaise plaisanterie. « Le parisien », autre journal populaire y consacre une brève de dix lignes.


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