Invité dimanche du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Jean-Luc Mélenchon a été très clair : il est hostile à une candidature de l’ex-ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn à l’élection présidentielle de 2012, car il réprouve ses orientations à la tête du Fonds monétaire international.

Prié de dire si Dominique Strauss-Kahn pourrait être le candidat de la gauche en 2012, Jean-Luc Mélenchon a répondu dimanche : "Clairement non". "Je ne souhaite pas pour mon pays les remèdes qu’il applique actuellement comme directeur du FMI aux pays qui sont dans le besoin", a expliqué le président du Parti de Gauche. "Je ne souhaite pas qu’on applique en France la politique qu’il demande au Portugal d’appliquer, qui est de supprimer des milliers de postes de fonctionnaires", a-t-il poursuivi. "Je ne souhaite pas pour la France la politique qu’il impose aux Hongrois qui consiste à baisser les salaires et réduire les dépenses de santé et ainsi de suite...", a-t-il déclaré.

"Si c’est lui le candidat, il va avoir du fil à retordre avec nous parce qu’il ne croit pas qu’on a la mémoire courte", a prévenu le député européen. Selon un sondage CSA réalisé les 2 et 3 février, le directeur général du FMI l’emporterait avec 52% des suffrages en 2012 face au président sortant Nicolas Sarkozy (49%).

Retraites : Mélenchon veut taxer la finance

Jean-Luc Mélenchon a estimé dimanche au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI qu’il "faut une réforme" des retraites. Le président du Front de gauche estime qu’actuellement "tout le monde n’est pas mis à contribution", en citant les "revenus de la finance et les stock-options", pas soumis à cotisation. Selon Mélenchon, "si on installait une cotisation sur une base de type CSG, ça donnerait 6 milliards de recettes en plus, mais 2 ou 3 milliards de moins pour les salariés". "Il faut réformer pour élargir l’assiette", a-t-il estimé, mais "sans faire les affoleurs".

Source : http://www.lejdd.fr

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