Daniel Bensaïd, l’ami, le militant, le théoricien, nous a quittés. Le Parti de Gauche salue sa mémoire

dimanche 17 janvier 2010.
 

Le Parti de Gauche salue la mémoire de Daniel Bensaïd, mort de maladie le 12 janvier à l’âge de 63 ans, et s’associe à la douleur de sa famille et de ses camarades. Il assure les militant-e-s du NPA de toute sa solidarité.

Le Parti de Gauche salue la mémoire de Daniel Bensaïd, mort de maladie le 12 janvier à l’âge de 63 ans, et s’associe à la douleur de sa famille et de ses camarades. Il assure les militant-e-s du NPA de toute sa solidarité.

Avec lui, c’est une grande figure de la gauche française qui disparaît. Tout au long de sa vie, Daniel Bensaïd a été fidèle à ses engagements et à ses convictions révolutionnaires depuis son adhésion au PCF en 1962, au lendemain de la répression du métro Charonne, puis lors de la fondation de la JCR en 1966 et jusqu’à sa mort. Il s’est tenu toute sa vie du bon côté de la barricade, celui des exploités et des opprimés. En des temps qui ont vu nombres de reniements, cette continuité force le respect.

L’exemplarité de la vie politique de Daniel Bensaïd et qu’il ne séparait pas la pensée et l’action menant de pair un exigeant travail théorique pour enrichir la réflexion marxiste dans les conditions d’aujourd’hui et un engagement militant intense à la direction de la LCR et de la Quatrième Internationale. Il avait le combat internationaliste chevillé au corps, et dans les années 70 et 80, il mènera par exemple de nombreuses actions de solidarité avec des militants latino-américains, en Argentine ou au Brésil notamment, ou encore plus récemment pour le respect des droits du peuple palestinien.

Son énorme travail théorique, constitué de plus d’une quarantaine d’ouvrages et de milliers d’articles et contributions diverses, aura enrichi la réflexion philosophique et politique des dernières décennies bien au-delà des rangs de son organisation et développé un marxisme critique vivant à l’heure où le capitalisme libéral se prétendait comme la fin de l’histoire. La crise du système résonne comme un hommage à sa ténacité.

Par delà les parcours et les choix partidaires différents qui ont été les nôtres dans les années passées, nous nous sommes souvent retrouvés dans les mobilisations sociales et citoyennes, comme dans les débats et confrontations sur les stratégies d’aujourd’hui. C’est pourquoi le Parti de Gauche est particulièrement affecté par cette disparition.

« Salut Daniel, et merci ! »

Le Corre Aurélien

Le Parti de Gauche sera représenté à l’hommage militant qui lui sera rendu le 23 janvier.


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