Honduras : l’armée expulse les paysans pour donner des terres aux latifundistes avec le soutien de la police et de la justice

vendredi 27 novembre 2015.
 

Alors que les escadrons de la mort font régner une ambiance de terreur à travers le pays renouant ainsi avec les pires heures des dictatures sud américaines, l’armée et la police se chargent d’expulser avec violence les paysans qui sont établis sur les terres convoitées par les latifundistes locaux (Facussé, Morales, Canales entre autres). oligarques proches du futur président et actifs sympathisants du putsch. Les USA soutenant encore et toujours ces criminels en col blanc Obama le Nobel de la Paix aux mains ensanglantées ne vaut vraiment pas mieux que ses prédécesseurs. Il est même pire si l’on regarde les espoirs qu’il avait fait naître par ses discours électoraux, relire pour cela les interview d’Eduardo Galeano et de Noam Chomsky.

Environ 300 policiers et militaires ont commencé à déloger violemment les paysans qui sont établis à Trujillo et à Tocoa, dans le département de Colomb, ce qui met en évidence une répression répétée contre le mouvement social soutenue par un système judiciaire en collusion avec les groupes de pouvoir, c’est la raison pour laquelle la refondation du pays est urgente, selon Bertha Oliva, la Coordinatrice du Comité des Parents de Détenus Disparus au honduras, COFADEH.

Depuis les premières heures de la nuit du 07 janvier circulait la rumeur sur le fait que les militaires et les policiers se préparaient à prendre par surprise les paysans et paysannes qui depuis décembre dernoer ont décidé de récupérer plus de 1600 hectares de terre de l’Etat, mais que les propriétaires terriens Miguel Facussé, René Morales et Reynaldo Canales disent détenir alors qu’ils n’ont aucun titre de propriété.

“Cela signifie que le système judiciaire est actuellement contrôlé par des groupes puissants qui ont l’armée, la police, le Ministère Public, la Cour Suprême de Justice et toutes les instances étatiques à leur service, c’est pourquoi il est extrèmement urgent qu’un nouveau contrat social soit passé au Honduras pour refonder le pays”, a réitéré la coordinatrice du COFADEH.

Elle a ajouté que, ce qui se passe avec les paysans de Colomb est un nouvel exemple de comment les groupes de pouvoir utilisent la "légalité" d’un système judiciaire contrôlé par eux, dont ils ont établis les règles pour décimer les droits de la population.

“C’est que même s’il existait un ordre d’expulsion, l’action serait également illégale, parce qu’ils profitent de leur pouvoir pour faire ce qu’ils veulent dans le pays, la population est dans l’incapacité de se défendre, elle n’a aucune assistance parce que les institutions qui existent sont au service des puissants”, le défenseur des droits de l’homme a dénoncé.

L’évacuation a commencé aujourd’hui vendredi vers sept heure du matin, selon l’information indiqué par des responsables sociaux de la zone, environ sept bus pleins de militaires et de policiers ont commencé à procéder à l’expulsion sans présenter d’ordre judiciaire, contre les paysans qui sont sur les terres "appartenant" [NDT : mis entre guillemets, car Morales n’a pas d’acte de propriété, ce sont des terres appartenant à l’Etat] au propriétaire terrien René Morales et où se trouvent trois coopératives rurales, parmi celles-ci celle de San Esteban et celle de Guanchías.

Les forces de sécurité entraient dans la zone El Despertar, de Suyapa et de Guanchías, “en brûlant et en détruisant tout sur leur passages”, a déclaré Wilfredo Paz Zúñiga du Front de Résistance de la zone de Tocoa à Radio Progreso, qui a qualifié l’opération “d’une authentique partie de chasse à l’homme”.

Depuis hier soir l’alerte rouge était donnée chez les familles paysannes qui se sont restées à veiller toute la nuit parce que l’information qu’ils avaient disait que les actions de l’armée commeceraient vers quatre heure du matin, comme l’a indiqué Adelina Castro, coordinatrice du Front National de Résistance de Tocoa, dans le département de Colomb.

“Ils poursuivent les paysans dans les palmeraies des environs, ils sont disséminés sur une zone de 40 à 50 kilomètres”, continuait Wilfredo Paz, “ils nous ont saisis, ils ont détruit tout ce que les paysans avaient. L’armée passe la régione au peigne fin et encercle les gens dans une zone où ils pourront seulement sortir s’ils savent nager”. Et il explique comment un groupe d’à peu près 25 femmes à été harcelé par les membres de l’armée qui utilisaient des bombes lacrymogènes pour les affaiblir et pour les arrêter.

“Depuis hier soit les communautés ont décidé de sortir les enfants et de les emmener en lieu sûr, mais les femmes et les personnes âgées étaient dans la zone quand la police et l’armée ont commencé à expluser tout le monde de manière violente, explique Paz Zúñiga.

Au moins 20 personnes ont été blessées et 17 autres emmenées par le 17° bataillon d’infanterie de Río Claro. On rapporte le décès de trois paysans sans que on ait pu confirmer l’identité des tués.

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