Régionales : Dernier round avant accord (article de L’Humanité)

mercredi 6 janvier 2010.
 

Les trois composantes (PCF, PG et GU) du Front de gauche doivent se retrouver pour une ultime négociation avant le meeting du lancement de campagne.

Où en sont les négociations entre le PCF, le Parti de gauche (PG) et la Gauche unitaire (GU)  ? À dix jours du meeting de lancement de la campagne du Front de gauche, les trois composantes de la coalition ne sont toujours pas arrivées à s’entendre sur la répartition des régions, des départements et des élus en position éligible. « Les calages sont compliqués mais j’ai bon espoir que l’on finisse par atteindre un équilibre en fonction d’un certain nombre de critères », espère Christian Picquet (GU).

Chacun conçoit la nécessité d’afficher la pluralité du Front de gauche, tout comme son élargissement à d’autres forces (Alternatifs, Fédération…), mais les discussions bloquent sur la concrétisation de cet affichage, d’autant que tout le monde ne part pas du même point de départ. « Le PCF a de loin le plus grand nombre d’élus et doit en quelque sorte faire de la place aux autres, qui doivent aussi respecter l’audience communiste », commente Christian Picquet.

L’île-de-france, région la plus médiatisée

Selon le PCF, la plus grande visibilité de la diversité du Front de gauche est de permettre à chacune de ses composantes de conduire une des trois grandes régions (Île-de-France pour le PCF, Rhône-Alpes pour le PG et Midi-Pyrénées pour la GU). Or le PG persiste à revendiquer la tête de liste de la région parisienne, persuadé qu’« avec Mélenchon, le Front de gauche aurait pu obtenir un score à deux chiffres », affirme Éric Coquerel (PG), dans le Parisien (30 décembre 2009). Sans doute le PG insiste-t-il pour conduire la liste dans cette région parce qu’il la considère comme la plus médiatisée.

En plus de Rhône-Alpes, le PCF propose au PG quatre autres têtes de liste régionales (Aquitaine, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Pays de la Loire) et dix-sept têtes de liste départementales. « C’est une nouvelle et belle proposition. Cela représente 30 % des têtes de liste, c’est exactement ce que souhaitait le PG », soutient Francis Parny (PCF). Le parti de Jean-Luc Mélenchon estime pour sa part que le compte n’y est pas et revendique six têtes de liste régionales et vingt-deux têtes de liste départementales. « Rien n’a bougé dans les propositions. On s’éloigne de l’esprit du Front de gauche des européennes », regrette Éric Coquerel, qui réclame davantage de places en position éligible pour sa formation.

« Nous sommes interrogatifs sur les réticences de nos partenaires. Notre proposition respecte chacun », souligne Francis Parny. Lequel se dit prêt à « une ultime réunion permettant de faire des ajustements. On attend de nos partenaires de conclure un bel accord pour réussir le grand meeting ». Ni le PCF, ni le PG, ni la GU ne souhaitent que les négociations aillent au-delà du rassemblement du 10 janvier. Selon Éric Coquerel, une réunion devrait se tenir au lendemain du 1er janvier afin de « faire une contreproposition ».

Mina Kaci


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