Entre la grippe A et Roselyne Bachelot, les Français ne savent plus laquelle craindre le plus ( Communiqué du Mouvement « Ensemble pour une santé solidaire »)

lundi 21 décembre 2009.
 

L’association “ensemble pour une santé solidaire” a envoyé ce jour à la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, une lettre reprenant les questions qui se posent dans la population et le monde médical au sujet de la grippe H1N1, et de la politique des autorités sanitaires sur le sujet.

Alors que, dans le monde, 10 000 décès sont à ce jour attribués au virus H1N1 (contre 250 000 à 500 000 décès liés à la grippe saisonnière) et 126 décès étaient recensés en France au 8 décembre (contre 600 liés à la grippe saisonnière selon les certificats de décès), peut-on aujourd’hui parler de pandémie ?

Les vaccins ont obtenu une autorisation de mise sur le marché à titre exceptionnel, exception justifiée par l’urgence liée à la pandémie. L’exception demeure-t-elle la règle lorsque les motifs la justifiant se révèlent caducs ?

Nous demandons à la ministre une information sur le vaccin, sur son principe actif et sur ses adjuvants, ainsi que la communication d’éventuelles études sur les femmes enceintes et les bébés, pour lever la contradiction entre les documents de l’affsaps, qui indiquent que ces études n’ont pas (encore ?) été menées, et les documents du ministère qui laissent entendre que oui… le bénéfice-risque pour les français est-il encore en faveur d’une large vaccination ?

Nous demandons aussi des explications sur l’organisation de la vaccination, qui nous semble être non seulement disproportionnée face à la réalité de l’épidémie, discutable sur le plan sanitaire, mais aussi –et surtout- porter en germe des attaques contre la démocratie : opacité, incohérences, communication biaisée, réquisitions, appel à la « citoyenneté » pour inciter les sceptiques à se faire vacciner…

Enfin, suite à l’annonce récente de la préconisation d’une prescription systématique et gratuite d’antiviraux spécifiques en cas de « suspicion de grippe » par la Direction Générale de la Santé, décision gouvernementale de prescription systématique d’un traitement même en l’absence de grippe avérée, nous exprimons notre étonnement et nos doutes !

Outre le fait que le fabricant du Tamiflu déconseille formellement la prescription préventive, la prescription massive au Japon et aux USA, et plusieurs études internationales font apparaitre des effets indésirables psychiatriques graves, qui justifient, selon eux, une grande prudence dans l’administration de ce traitement.

Nous nous inquiétons de la recommandation par la DGS de prescription d’un antiviral pour les enfants de moins de 1 an et les femmes enceintes, s’ils ont été en contact étroit avec une personne infectée, alors qu’il n’existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l’utilisation d’oseltamivir chez la femme enceinte ou allaitante

Enfin, même si la question est secondaire par rapport aux précédentes, nous nous interrogeons sur la décision de l’Agence Européenne du Médicament d’augmenter la durée de vie du médicament de 5 à 7 ans au moment ou certains stocks approchaient la date de péremption, sans tests garantissant l’efficacité et l’innocuité du produit après 5 ans de vie… ? La responsabilité de la ministre de la Santé ne serait-elle pas de privilégier le principe de précaution ?

Nous demandons également à la Ministre de communiquer publiquement le coût financier direct et indirect de cette opération (heures de travail, primes, heures supplémentaires, communications, arrêts de travail consécutifs à la vaccination..

Nous demandons une information transparente sur les aspects sanitaires des choix gouvernementaux d’une vaccination de masse, organisée totalement à l’écart des services de santé usuels : médecin traitant et services hospitaliers, ainsi que sur la prescription massive de Tamiflu (effets secondaires, immunité future sur les prochaines épidémies grippales… ?)

Nous rappelons à la Ministre qu’il s’agit de notre santé. La santé individuelle de chacun, l’état sanitaire de la collectivité, et aussi la santé publique, financée avec l’argent de nos impôts et de nos cotisations sociales, et que, en qualité de Ministre de la Santé, elle a le devoir et la responsabilité (y compris pénale) :

• de prendre en compte ces trois dimensions.

• d’informer les citoyens avec honnêteté et transparence, sans dissimuler des éléments de manière à fausser leur « consentement éclairé

• de respecter et faire respecter la liberté de disposer de son corps. Aucun traitement médical ni vaccin ne peut être imposé à un citoyen qui le refuserait.

• d’être garante de l’utilisation des deniers publics.

Nous demandons donc à la Ministre, afin de lever la confusion et la crise de confiance, d’apporter aux citoyens les éléments leur permettant de vérifier que la gestion de la pandémie sous son autorité répond bien à ces exigences sanitaires et démocratiques ?

Pour le Mouvement Ensemble pour une Santé Solidaire

Bruno-Pascal CHEVALIER - 06 89 18 01 77 –

Cécile MOUTTE - 06 10 73 83 99

Eric TAILLANDIER – 06 29 73 78 00


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