Martine Aubry annonce la couleur : un projet d’alliance PS PRG Modem

vendredi 11 décembre 2009.
 

Il aura fallu un an pour que la victoire idéologique de Ségolène Royal au PS soit totale. 12 mois et 12 jours après le Congrès de Reims, la première secrétaire du PS a publiquement repris la stratégie d’alliance avec le Modem contre laquelle elle avait alors été officiellement élue. Son choix était connu.

C’est celui de tout le Bureau national du PS, qui a voté à l’unanimité, gauche du PS comprise, pour des accords avec le Modem au deuxième tour des régionales. Mais c’est la première fois qu’il s’exprime sans périphrases. « Travaillons ensemble » a ainsi lancé Aubry à Marielle de Sarnez jeudi 26 novembre sur France 2. « Nous souhaitons rassembler la gauche et tous ceux, démocrates, humanistes, donc le MoDem par exemple, qui partagent le même projet que nous. »

Puis elle a justifié son alliance avec le MoDem à Lille : « Depuis des années ils défendent les mêmes thèmes que nous. On a beaucoup de choses en commun, la démocratie, le sens européen, l’humanisme. » Quant au fond, Aubry salue les premières convergences. Sur la nécessité de « changer profondément l’école pour que chaque enfant soit pris à titre individuel » PS et MoDem peuvent « être totalement d’accord ». Des divergences subsistent sur « la part et le rôle de l’Etat et de ses outils, la fiscalité, les services publics ». Sur ces sujets, conclut-elle, « il faut que nous travaillons ensemble ». « On a deux ans pour discuter et pour travailler »

C‘est annoncé : les accords avec le Modem aux régionales seront donc un banc d’essai pour 2012. A quel prix ! Invité ce week-end du club blairiste Les Gracques, De Sarnez prône un « nouveau modèle politique » permettant « un dépassement des frontières ». Ce rassemblement « ne sera pas celui de la gauche ou même du centre-gauche », insiste-t-elle, suggérant de l’appeler « réformiste » ou « démocrate ». Il doit être « ouvert à des électeurs de droite, républicains sociaux ». Aux côtés de De Sarnez, Manuel Valls approuve, défend une « post-gauche », et fait patte blanche en reprenant la proposition du Modem de retraite à points.

Comment empêcher ce changement d’alliance ? Les électeurs disposent d’un outil pour cela. Les listes du Front de Gauche pour les régionales conditionnent la fusion démocratique d’entre-deux tour à l’absence du Modem. Le PS devra choisir. Rien n’est perdu pour peu que le Front de Gauche soit devant le Modem dans les urnes.


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