Le seul débat qui vaille se concentre sur « quoi faire » et « comment le faire » ! Je ne suis pas « l’homme qui méprise les socialistes » !

dimanche 1er novembre 2009.
 

Il ne saurait être question de nouveau de « parti guide » pour mener tout ce projet. Ce n’est pas une affaire d’intention. Là encore c’est très concret. Nous ne pouvons y parvenir, en tirant les leçons du passé, qu’en protégeant notre diversité partidaire, non comme un ennui inévitable mais comme une garantie contre la pétrification et la sclérose bureaucratique, l’absurde dialectique du culte des chefs et des aigres jérémiades basistes qui sont le lot des « grands partis » du bipartisme et de leur caricature dans les petits groupes. Par conséquent tout raisonnement, mené sur la base d’un procès en pureté idéologique n’a aucun sens sinon d’affirmer en creux l’autorité d’un nouveau « parti guide » : celui qui décrète qui a raison et qui a tort. Comme si un accord politique se pensait en ces termes ! Ce que je dis là ne vise aucun des partenaires.

Le seul débat qui vaille se concentre sur « quoi faire » et « comment le faire » ! C’est un débat concret, qui met à contribution l’imagination autant que la mémoire. Pour moi, cette manière simple de voir n’exclu personne. J’attends par exemple les socialistes sur leurs actes. Et je vois ce que je vois. Pas ce que j’imagine. Ce qu’ils font est très mauvais. Je m’en tiens aux faits. Mais les socialistes peuvent s’amender. Ils vaudraient mieux pour la gauche qu’ils le fassent. Comme on ne peut pas les en convaincre de l’intérieur, il faut les y contraindre de l’extérieur. Et comme on ne peut pas attendre leur évolution on doit se proposer de faire le travail qu’ils sont incapables de faire. Donc se proposer pour les remplacer.

Ce point me permet de liquider un autre bobard que d’aucuns aimerait me coller comme une étiquette pour exciter l’aveuglement de l’esprit de clocher. Je serai « l’homme qui méprise les socialistes » selon le titreur du « journal du Dimanche ». Foutaise ! Ca n’a pas de sens ! J’ai été dirigeant de ce parti pendant quinze ans et membre de la base au sommet pendant trente. Quand j’éprouve du mépris c’est très localisé et très personnalisé. Par exemple, je méprise certains dirigeants de la fédération socialiste de l’Hérault. Pour moi, ce sont des voyous. Je sais ce qu’endurent à cause d’eux les milliers de socialistes militants et électeurs de ce département qui en ont honte. Mais je ne fonde pas mon avis sur le socialisme historique à partir de quelques cas si lamentables soient-ils.

Je suis socialiste. A ma manière certes. Socialiste mais pas PS ! Le socialisme est ma famille intellectuelle. Je sais bien que dans la jeune génération l’idée que le socialisme soit une « famille intellectuelle » fait rire. Et je comprends bien pourquoi. Pour autant, qu’on se le dise, je compte sur le mouvement socialiste. Celui de la base. Là, je suis toujours un de ses dirigeants et les gens concernés me le disent de mille manières. Celui de gens du commun, des cadres intermédiaires du socialisme de tous les jours, des militants syndicalistes et associatifs, des élus de base, qui en ont assez de croupir dans l’attente de la prochaine déchéance, de la prochaine lutte de personne, du prochain énième « projet » sitôt voté sitôt oublié ! Ne faites pas les surpris en me lisant !

Je ne suis pas le seul à être candidat à ce rôle. Tout le monde l’est autour de moi au PG. Nous disons aux socialistes : « rompez les rangs ! Laissez tomber ces chefs qui vous enferment dans leurs querelles d’ambitions personnelles et leurs capitulations politiques ! Venez avec nous ! Aidez nous ! Il y a tant de travail à faire pour relever la gauche dans le peuple ! ».

C’est le sens de notre campagne « la gauche ne se relèvera pas sans toi ». Car la responsabilité personnelle aussi est en cause. Ca fera son chemin. De la base au sommet. C’est commencé. Ca va se voir.


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