Unité de l’Autre Gauche pour les régionales : Déclaration des communistes de l’Yonne, Mélenchon "l’optimiste de service", MG Buffet après le vote du 25 octobre, position des Alternatifs, du NPA, de la FASE

samedi 31 octobre 2009.
 

1) Communiqué des Alternatifs après la réunion unitaire du 16 octobre

Maintenant, avancer vers l’unité de l’autre gauche

par Jean-Jacques Boislaroussie et Rachel Lafontaine, porte-paroles des Alternatifs

Le 16 octobre, les formations de la gauche de transformation sociale et écologique ont abordé sur le fond la question de la stratégie de construction de leur rassemblement aux élections régionales. Rien n’est encore acquis, mais un débouché unitaire est possible. Une nouvelle réunion aura lieu le 28 octobre, les Alternatifs souhaitent qu’elle permette enfin l’affirmation d’un positionnement commun en faveur de listes unitaires des gauches anticapitalistes, antilibérales et de l’écologie radicale, et que s’engage le travail sur un projet alternatif commun.

2) Déclaration des communistes de l’Yonne

Lors de leur assemblée départementale du 10 octobre 2009, les communistes de l’Yonne, après avoir procédé à un bilan des discussions dans leurs sections, ont débattu de la préparation des élections régionales de 2010.

A cette étape de leur réflexion, ils se prononcent pour la constitution au 1er tour d’une liste rassemblant dans un front de gauche toutes les forces se réclamant d’une véritable alternative, autour d’un projet vraiment à gauche. Cette liste indépendante du parti socialiste sera ouverte aux actrices et acteurs du mouvement social. Les communistes de l’Yonne considèrent que c’est le moyen de développer une dynamique à vocation majoritaire. Au 2ème tour, pour battre la droite, les listes de gauche doivent fusionner avec celle arrivée en tête, mais il n’est pas question de figurer sur une liste avec des membres du Modem.

Les communistes de l’Yonne estiment qu’il faut engager dès maintenant une réflexion départementale sur le bilan de la gestion de la région et l’élaboration d’un projet régional ancré à gauche. Un projet qui doit engager la région dans des politiques anticrise, se donnant réellement les moyens d’agir contre les suppressions d’emplois et pour des projets de développement durable, la défense et le développement des services publics.

La région doit agir pour une autre utilisation de l’argent, le contrôle de l’utilisation des fonds publics destinés à l’emploi et la formation. Elle doit conditionner les aides au développement économique au respect de critères sociaux et environnementaux. La mise en place d’un fond régional pour l’emploi et la formation permettrait le financement de projets concrets pouvant de créer ou sauvegarder des emplois. La région doit créer une instance sociale innovante de démocratie participative pour l’emploi et le développement durable.

Il s’agit de co-élaborer un projet utile à combattre la crise et les logiques financières capitalistes, utile au monde du travail, un projet ancré à gauche et comportant des garanties effectives pour sa mise en œuvre.

La dimension régionale d’accompagnement de la construction capitaliste de l’union européenne, et qui risque d’être renforcée par la réforme des collectivités territoriales, doit être combattue. Cette conception est incompatible avec notre démarche de rupture avec le capitalisme.

Dans le prolongement de la déclaration unitaire du 28 septembre (déclaration adoptée au plan national par Alternatifs, Fase, GU, NPA, PCF, PCOF, PG ), les communistes de l’Yonne vont multiplier les rencontres, les contacts avec toutes les forces de la gauche antilibérale et anticapitaliste : partis, mouvements politiques, syndicats, associations… Ils s’engagent dans la co-construction d’ateliers pour élaborer les grands axes d’un tel projet régional.

3) Régionales : Mélenchon, "l’optimiste de service" quant à l’unité à gauche

Dépêche AFP (extraits)

PARIS — Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, s’est qualifié d’"optimiste de service" concernant l’unité de la gauche radicale - avec PCF et NPA - aux élections régionales de mars.

"Les choses avancent bien", a-t-il dit lors d’une conférence de presse de présentation d’une proposition de loi "pour une autre fiscalité écologique" alors qu’il y a quelques jours, Pierre Laurent, numéro deux du PCF, assurait qu’on "tournait en rond".

Au parti de gauche, "on aimerait être les facilitateurs" de l’unité, a-t-il ajouté, se félicitant de la déclaration commune issue de la première réunion du 28 septembre après une "discussion piquante".

"C’est une belle page de l’histoire de la gauche qu’on essaie d’écrire, il est déjà arrivé qu’on se rate, mais on se raterait bien plus si on n’essayait pas", a poursuivi l’eurodéputé, soulignant que "ceux qui ont pronostiqué que cela terminera en eau de boudin se tromperont".

"Peut-être que je pèche par optimisme mais c’est aussi mon rôle d’être l’optimiste de service depuis le début", a-t-il concédé. "Du moment qu’on avance calmement, en prenant surtout la mesure de nos responsabilités, on devrait aboutir positivement", a-t-il assuré.

Les désaccords entre PCF et NPA concernent essentiellement la question des exécutifs régionaux, le parti d’Olivier Besancenot refusant toute gestion avec le Parti socialiste.

4) La FASE appelle à signer la pétition : Allons ensemble aux régionales !

Soutien citoyen à la démarche unitaire initiée par la déclaration du 28 septembre 2009

Nous qui signons cet appel, manifestons notre soutien à la démarche unitaire engagée le 28 septembre 2009 et exigeons qu’un accord soit effectivement trouvé pour que nous allions ensemble aux régionales de 2010.

Ripostons.

Ensemble.

Maintenant.

Déclaration unitaire FASE, GU, Alternatifs, NPA, PCF, PCOF, PG du 28 septembre 2009...

Source : http://www.convergencedesluttes.fr/...

5) Faire du Front de Gauche un levier pour faire bouger le curseur à gauche

Le PCF a voté dimanche à une très large majorité l’autonomie vis-à-vis du PS au premier tour des élections régionales en élargissant le Front de gauche créé avec Jean-Luc Mélenchon, mais des alliances à la carte avec les socialistes pourraient être décidées dans les régions

L’"offre nationale" du PCF a été votée à 80,3% (126 voix pour, 22 contre et 9 abstentions) lors du Conseil national (parlement) réuni au siège du Parti, place du Colonel Fabien, dans le XIXe arrondissement de Paris).

Selon le texte final, "ces listes en ouvrant un autre choix à gauche que celui porté par le PS ou Europe-Ecologie, visent à lever une dynamique de rassemblement et de victoire à gauche sur des choix clairs".

Il s’agit donc de poursuivre l’alliance avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et la Gauche unitaire de Christian Picquet (ex-NPA) au sein du Front de gauche créé avec succès pour les européennes (6% contre 4,9% au NPA d’Olivier Besancenot), et d’ouvrir le Front à de "nouvelles forces" issues notamment du mouvement syndical, social ou associatif.

"Il faut faire de ce Front un levier pour faire bouger le curseur à gauche", a déclaré Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil national.

Cette stratégie doit désormais être discutée région par région, conformément aux statuts du PCF : des accords locaux avec le PS dès le premier tour pourraient donc se dégager, le PCF comptant 185 conseillers régionaux sortants dans les 18 exécutifs régionaux gérés avec les socialistes.

Des conférences régionales, composées de délégués (élus, militants) issus de tous les départements, doivent voter les 7 et 14 novembre avant une ratification de tous les militants par région du 19 au 21 novembre.

6) Régionales NPA : Unité des partis à gauche de la gauche sur un programme anticapitaliste. Fusion technique avec le PS au second tour Interview de Louis Le Pape, délégué finistérien

Source : http://www.letelegramme.com

Le NPA est-il en mesure de constituer des listes autonomes aux prochaines régionales ?

Ce n’est pas le but immédiat. Au préalable, nous voulons rencontrer tous les partis à gauche de la gauche dans l’éventualité d’une liste unitaire se retrouvant dans un programme anticapitaliste. Des discussions sont en cours au niveau national avec le PCF et le Parti de gauche de Mélenchon.

Quelle sera la position au deuxième tour ?

Le mode de scrutin rendant difficile la qualification par les urnes, nous allons soumettre aux militants l’idée d’une fusion technique avec les listes de gauche sociale-libérale. Pour que nos électeurs soient représentés à la Région. Mais hors de question de faire partie de l’exécutif et d’une majorité de gestion. Si nous ne sommes pas d’accord avec une proposition, nous voterons contre. Nous sommes, par exemple, opposés à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou au versement de subventions aux lycées privés.

Le NPA breton suivra la ligne politique et le programme convenus au niveau national, mais comment vous positionnez-vous sur des problématiques de la Région, comme celle des algues vertes ?

Selon nous, il n’y a pas de particularisme breton. La pêche et l’agriculture représentent des secteurs plus importants qu’ailleurs mais, comme partout en France, la Bretagne est touchée de plein fouet par la crise sociale, économique et écologique. Et qui l’a apportée ? Le capitalisme. Les algues vertes et les problèmes du lait sont liés à une agriculture productiviste. Pour sortir les producteurs de cet engrenage, amorçons le retour à l’agriculture de proximité, bio, paysanne.

* Propos recueillis par Yann Le Gall


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