Sarkozy en Une

mercredi 5 janvier 2022.
 

1) Sarkozy bat son record d’impopularité : 61 % d’opinions défavorables

2) De gros donateurs font un bon placement à l’UMP : le bouclier fiscal

3) Sarkozy DRH du PS

4) Sarkozy défenseur de « l’héritage chrétien »

5) Sarkozy ou l’identité nationale contre les droits des femmes

6) Sarkozy inquiet. Pour qui ? Devinez

7) L’Elysée passe aux aveux dans l’affaire des sondages

1) Sarkozy bat son record d’impopularité : 61 % d’opinions défavorables

Selon le tableau de bord politique Ifop pour Paris Match à paraître jeudi 10 décembre 2009, 61 % des citoyens français désapprouvent l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République. Ce taux est maximal chez les 25-34 ans (74 %), les ouvriers (73 %), les diplômés du supérieur (70 %) et les sans-diplômes (68 %).

En un an et demi, Nicolas Sarkozy a vu son audience s’effondrer inéluctablement. De toute évidence, un fort pourcentage de Français sont insatisfaits de la société capitaliste, insatisfaits de la couche politicienne qui essaie de la valoriser. Cependant, ne trouvant pas d’alternative politique satisfaisante, ce fort pourcentage de citoyens se limite à battre sans cesse le sortant. Tel est le cas aussi dans la-plupart des pays de l’Union européenne.

Essayons de hâter l’heure où nos propositions politiques rencontreront enfin un peuple pour les porter dans la réalité. Pour ma part, j’y crois.

Sarkozy comédien

2) De gros donateurs font un bon placement à l’UMP : le bouclier fiscal

Eric Woerth cumule les fonctions de ministre du budget et de trésorier de l’UMP. Lundi dernier, il a invité les "gros donateurs de l’UMP" (une centaine) à un "cocktail du premier cercle", l’hôtel Bristol de Paris, à proximité de l’Elysée. Ainsi, en 2007, l’UMP - qui perçoit par ailleurs une subvention annuelle de près de 33,5 millions d’euros au titre du financement des partis politiques - a-t-elle récolté plus de 9,1 millions d’euros de dons de personnes physiques.

Christian Eckert (PS, Meurthe-et-Moselle), a demandé à l’Assemblée mercredi 9 décembre, s’il n’y a pas là, "sinon conflit d’intérêts, pour le moins confusion des genres" ? S’en est suivi un vif échange, ponctué d’exclamations et de claquements de pupitres, et, au final, les députés de l’opposition ont quitté l’Hémicycle.

L’UMP dispose en la personne de Nicolas Sarkozy d’un "super-collecteur de fonds". Celui-ci, n’hésitant pas à payer de sa personne, jouait également, lundi soir, les agents d’ambiance à l’occasion du cocktail du Bristol. Accompagné de M. Woerth, il s’est ainsi engagé face à ses généreux donateurs, rapporte le quotidien, à ne "jamais" revenir sur le bouclier fiscal. "Les 9 millions d’euros collectés par le trésorier de l’UMP sont le meilleur placement du monde : ils rapportent les 13 milliards d’euros du bouclier fiscal", s’est indigné M. Eckert, se demandant si la fonction de ministre du budget était "compatible avec la fonction d’animateur du club des financeurs de l’UMP".

"Il n’y a pas de problème, il n’y a pas de confusion des genres. (...) Je ne sais pas ce que vous essayez de démontrer au travers de votre question stupide", a répondu M. Woerth, provoquant la colère des élus socialistes.

" Il n’y a évidemment aucune incompatibilité entre la fonction de trésorier d’un parti et celle de membre du gouvernement" a ajouté François Fillon.

Après avoir quitté l’Hémicycle, les députés du PS ont continué à critiquer ce cumul. "Moi, quand je suis devenu président de la commission des finances de l’Assemblée, j’ai immédiatement démissionné de mon poste de trésorier du PS, a rappelé Henri Emmanuelli (PS, Landes). C’est une question de morale, d’éthique."

Dans un communiqué, Delphine Batho dénonce "la mobilisation désormais récurrente des moyens et des fonctions institutionnelles de la République pour le profit particulier d’un parti politique". La députée (PS) des Deux-Sèvres y voit "une grave entorse aux règles élémentaires de la démocratie".

Sarko, Pipeau, Pinocchio

3) Sarkozy DRH du PS

Une video a fait cette semaine le tour de la blogosphère : La scène a été filmée mardi par un téléphone portable, à Lingolsheim, lors du déplacement de Nicolas Sarkozy en Alsace.

« Et vous savez au fond ce qui manque au Parti socialiste ? C’est d’un directeur des ressources humaines. Ils ont des talents, ils ne savent pas s’en servir. Franchement, donc, j’ai choisi d’être leur directeur des ressources humaines. » [rires]

« Strauss-Kahn ? A Washington ! [rires] Kouchner ? Avec nous ! Jack Lang ? Avec moi ! Vous savez, une formation politique qui a des talents pareils et qui choisit Martine Aubry ou Ségolène Royal… »

Sarkozy au coeur des embrouilles (Petites nouvelles du dimanche)

4) Sarkozy défenseur de « l’héritage chrétien »

Dans une tribune du journal Le Monde, abordant la question du référendum suisse sur les minarets, tout en se présentant comme un partisan de la tolérance, Sarkozy a développé des idées pêchées dans l’argumentaire traditionnel de l’extrême droite : la France serait un pays de « civilisation chrétienne » dans lequel les musulmans devraient pratiquer leur culte avec une « humble discrétion ».

Cela fait suite au lancement d’un débat sur « l’identité nationale », aux suspicions jetées sur les mariages mixtes, après les déclarations de députés proposant d’interdire les drapeaux étrangers pendant les mariages… A quelques mois des élections régionales, la droite se déchaîne sur le terrain de la démagogie xénophobe pour conserver les électeurs d’extrême droite.

Notre site n’a jamais prôné la tolérance vis à vis des intégristes religieux catholiques, juifs, bouddhistes, musulmans ou hindouistes. Le propos de Sarkozy est autre : il joue au choc des civilisations pour souder l’électorat de droite à trois mois des régionales. Lamentable !

Sarkozy et la caste privilégiée du capitalisme : A vomir !

5) Sarkozy ou l’identité nationale contre les droits des femmes

“Chaque fois qu’une femme sera martyrisée dans le monde, cette femme devra être reconnue comme citoyenne française et la France sera à ses côtés. Il faut mettre les droits de l’homme au service des droits de la femme dans le monde.” (Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence, le 7 avril 2007)

Des femmes qui se prostituent pour payer leurs passeurs, ou pour les rembourser. D’autres qui se prostituent faute de pouvoir trouver du travail, ou pour être hébergées. L’exploitation sexuelle des réfugiées n’est -hélas- pas difficile à imaginer.

La lutte contre les violences faites aux femmes vient d’être désignée, par François Fillon, “Grande Cause nationale 2010“. On sait moins que le fait d’être violée ne peut servir d’argument lors d’une demande d’asile, parce que “la persécution des femmes ne relève pas du champ du politique“, mais de “leur vie privée“…

Citons, ainsi, le cas de Melle N., cambodgienne, dont les parents avaient été éxécutés par les Khmers Rouges et qui avait été internée, de l’âge de 11 à 14 ans, dans un camp de travail, réduite en esclavage par le militaire qui l’en avait sortie, “vendue” (à quatre reprises) à des familles qui l’ont maltraitée et abusée sexuellement, rachetée (à l’âge de 34 ans) par un couple qui l’a livrée à un réseau de prostitution (contrôlé par la police locale), avant que sa soeur (qui avait obtenue la qualité de réfugiée en France) ne la retrouve et ne parvienne à l’exfiltrer… Demande rejetée.

Il y est aussi question de Melle F., sénégalaise, “enlevée et retenue dans un camp durant une semaine et victime de sévices, notamment sexuels“, du fait de l’engagement politique de son père, son frère et son fiancé (le premier en est mort, les deux autres ont “disparus“). Demande rejetée.

Melle O., nigériane, excisée (contre la volonté de sa mère) à l’âge d’une semaine, abusée sexuellement à 10 ans par son oncle, qui voulu ensuite la marier de force alors qu’elle avait eu entre-temps un enfant de son concubin (frappé, tout comme son père, par son oncle et les autres “sages” qui voulaient la marier). Demande rejetée.

Melle L., congolaise, avait pour sa part été violée par celui qui l’avait recueilli lorsqu’elle fuit son pays, eut un enfant de ce viol, avant d’être chassée par le violeur. Demande rejetée.

Quant à Melle D., camerounaise, c’est sa fille qui fut enlevée, avant de subir des sévices sexuels afin qu’elle mette un terme à son engagement politique, avant que sa maison ne soit incendiée (entraînant la mort de sa nièce) par son ancien compagnon (qui l’avait aussi menacé, battu, et étranglé). Demande rejetée.

Source : http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2...

Les Sarko Charlots

6) Sarkozy inquiet. Pour qui ? Devinez...

"Il m’a donné des nouvelles rassurantes de la santé de son père, sans nous cacher la peur qu’ils ont éprouvé pour lui"

"Je suis heureux de savoir que ça allait mieux. Je suis sûr que tous les Français sont d’accord pour formuler des vœux de prompt rétablissement. Je lui fais confiance. Il a de la ressource, il l’a montré"

"Ça crée une grande émotion en France parce que c’est un homme qui est très aimé et pour chacun d’entre nous il représente une partie de notre histoire personnelle, des souvenirs, des émotions, des chansons, des musiques. C’est toujours émouvant de le voir se battre contre l’adversité".

De qui se préoccupe donc notre président de la république en pleine conférence de Copenhague ? De Johnny Halliday, bien sûr.

Capitalisme sarkozyste : La grande régression

7) L’Elysée passe aux aveux dans l’affaire des sondages

La commission des Finances présidée par Didier Migaud auditionnait mardi 13 octobre Christian Frémont, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, sur le projet de budget de l’Elysée pour 2010. L’occasion de tenter d’obtenir enfin quelques réponses précises suite au rapport de la Cour des comptes publié en juillet dernier sur ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire des sondages de l’Elysée ».

Pour mémoire, dans le chapitre intitulé « le cas particulier des études » de son rapport sur la gestion de l’Elysée, la Cour des comptes révélait :

* que l’Élysée a passé en juin 2007 une convention avec un cabinet d’études pour un coût de près de 1,5 million d’euros, montant « exorbitant au regard des règles de l’exécution de la dépense publique », et ce sans respecter les règles des marchés publics ;

* que ce cabinet Publifact de Patrick Buisson a facturé à l’Elysée, pour 392 288 euros, des sondages Opinion Way, dont les résultats étaient publiés par Le Figaro et LCI, la Cour des comptes soulignant que « la comparaison des résultats publiés dans la presse et de ceux remis à la présidence ne faisait pas apparaître de différence » ;

* qu’à propos de près de quinze autres études (dont les prestataires ne sont pas précisés), payées par l’Elysée, « le document remis à la Présidence était identique à celui publié par des organes de presse ».

L’audition du directeur de cabinet du président de la République par la commission des Finances a largement confirmé tous les soupçons d’irrégularités que nous avions formulés.

A la manière d’un gamin pris en faute qui veut vite ranger sa chambre, l’Elysée nous annonce donc qu’une grande opération de nettoyage et de remise en ordre des contrats de conseil et de sondages est menée tambour battant à l’Elysée depuis le mois de juillet, c’est-à-dire depuis les révélations de la Cour des comptes et la polémique qui s’en est suivie. La situation serait désormais « simple ». Depuis juillet 2009, nous dit monsieur Frémont :

* monsieur Buisson a un contrat de conseil pour 10 000 euros mensuels ;

* monsieur Giacometti à un contrat pour 43 500 euros mensuels ;

* une procédure d’appel d’offre a été lancée concernant les sondages, sondages qui ne porteront désormais que sur la seule image du président de la République, contrairement au passé où ce périmètre restreint n’était pas défini. Il s’agit à présent « de ne pas faire doublon avec le travail du SIG » comme c’était le cas auparavant…

Mais hélas, la remise en ordre a tout de même des limites. Les députés ont ainsi été informés que l’Elysée dépensera en 2009 pour 300 000 euros de sondages Ipsos et pour 820 000 euros de sondages Opinion Way… Soit, pour 2009, plus du double de la somme payée par l’Elysée via Publifact pour les sondages Opinion Way en 2008. Cherchez l’erreur !

Concernant la double-facturation ou fausse-facturation enfin. Le site Marianne2.fr avait révélé que sur les 392 288 euros dépensés par l’Elysée pour le Politoscope seuls 190 000 atterrissaient dans les poches d’Opinion Way. Autrement dit Patrick Buisson était payé deux fois pour le même travail, une fois avec le contrat de conseil de 10000 euros mensuels et une autre fois en quelque sorte « sur le dos » d’Opinion Way en ponctionnant 52% des 392 288 euros dépensés par l’Elysée. Et le véritable scoop de l’audition de ce mardi, c’est que le directeur de cabinet du président de la République a ouvertement justifié cette forme de rémunération de Monsieur Buisson devant la Commission des Finances comme « un travail de rédaction des questions et d’analyse ».

Mais si l’Elysée n’achetait à Opinion Way que des tris croisés, pourquoi donc monsieur Buisson était-il payé pour rédiger les questions… ? ! Bel et bien une affaire des sondages de l’Elysée

Jusqu’ici, on s’inquiétait du fait que les sondages Opinion Way payés par l’Elysée étaient publiés par Le Figaro et sur LCI pour influencer le débat politique. Aujourd’hui, on nous dit ouvertement que les questions étaient écrites par Monsieur Buisson. Plus on creuse, plus il y a bel et bien une affaire des sondages de l’Elysée. Voilà qui doit inciter les socialistes à aller jusqu’au bout de leur démarche pour obtenir la création d’une commission d’enquête.

Source http://www.rue89.com/2009/10/14/lel...

Le capitalisme sarkozien, une désagréable odeur d’Ancien régime


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