Frédéric Mitterrand en protecteur de jeunes violeurs dont son filleul

dimanche 11 octobre 2009.
 

Frédéric Mitterrand a effectué, en mars dernier, un témoignage de moralité pour défendre deux mineurs, dont son filleul, fils d’un couple d’amis, dans une affaire de viol collectif.

La victime, une jeune fille de 16 ans, a été violée par plusieurs jeunes sous la menace d’un couteau. Une affaire qui a déjà été jugée, mais qui revient en appel à la fin du mois d’octobre.

Certes, Frédéric Mitterrand n’est évidemment pour rien dans le crime commis par ces deux garçons. Mais il vient au secours de ces deux mineurs violeurs en écrivant son témoignage sur du papier à en-tête de la Villa Médicis — où il officiait — alors qu’il n’agit là qu’en tant que personne privée.

En outre, dans son témoignage écrit, le ministre, qui ne l’était pas à ce moment-là, engage l’organisme dont il avait la charge - la Villa Médicis - dans un soutien aux deux jeunes criminels puisqu’il propose de leur organiser des stages sur mesure en vue de faciliter leur réinsertion : « En tant que directeur de l’Académie de France à Rome, je m’engage personnellement à faciliter toute mesure de réinsertion. »

Dans le même texte, il précise : « Je dispose d’un certain nombre de contrats qui pourraient être mis à profit. » Là encore, l’usage de la première personne est peu approprié et traduit une conception très particulière des usages républicains : est-ce la vocation de la Villa Médicis que d’aider à la réinsertion de mineurs violeurs de l’Ile de la Réunion ? En l’occurrence, le fonctionnaire Frédéric Mitterrand utilise à son profit personnel la responsabilité que l’Etat lui a confiée.

Le correspondant à Paris du Quotidien de la Réunion a tenté - vainement - de faire réagir le Ministère de la Culture sur le sujet. Comme au début de la semaine, le Ministre choisit la politique de l’autruche...

Y aura-t-il une suite à cette nouvelle affaire Mitterrand ? Sans doute pas. D’abord parce qu’après s’être censurés sur la polémique Le Pen-Mitterrand, les médias ont saturé leur public avec ce qui est devenu l’« affaire » : depuis jeudi, radios, télévisions et presse écrite ne parlent plus que de cela.

Ensuite parce que même s’il s’agit encore de sexualité, l’attitude de l’ancien directeur de la Villa Médicis est surtout condamnable du point de vue des usages républicains. Et on sait bien qu’en la matière, le sarkozysme n’en est pas à un écart près.

Contacté par Marianne2.fr, le ministère de la Culture ne nous a pas encore répondu sur cette question.


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