Le féminisme demeure notre combat : liberté, autonomie, solidarité, laïcité (texte national du Parti de Gauche)

lundi 7 novembre 2011.
 

1) La féminisme demeure notre combat. Aujourd’hui : la liberté

Liberté : disposer de son corps reste une bataille !

Sans liberté de disposer de son propre corps, il n’est aucune liberté possible pour les femmes. Pourtant, si le droit à maitriser sa fécondité est formellement acquis, sa mise en œuvre s’avère compliquée ! Le planning familial est constamment menacé par la droite au pouvoir, et ne doit sa survie qu’à la mobilisation générale qui a eu lieu l’hiver dernier pour que ses crédits ne soient pas drastiquement amputés. Plusieurs centres d’Interruption volontaire de grossesse sont en voie de fermeture (le CIVG de l’hôtel-Dieu à Lyon devrait fermer fin 2010, le CIVG de Tenon à Paris...). Rappelons également que beaucoup de moyens de contraception ne sont toujours pas, ou seulement partiellement, remboursés par la sécurité sociale. Par exemple, la nouvelle « pilule du surlendemain », qui permet de se protéger cinq jours après un rapport sexuel, coutera 30 euros, exclusivement à la charge de la femme.

2) La féminisme demeure notre combat. Aujourd’hui : l’autonomie

Autonomie : des revenus suffisants pour vivre...

Un fameux slogan scandé dans les manifs féministes des années 1970 voulait qu’« une femme sans homme soit comme un poisson sans bicyclette » ! Pour que cette assertion soit vraie, encore faudrait-il que les femmes aient les moyens de vivre de leur travail. Or les chiffres demeurent désespérants : le salaire moyen des femmes est inférieur de 27% à celui des hommes. 80% des temps partiels subis sont occupés par des femmes. 80% des travailleurs pauvres sont des femmes. À la retraite, une femme touche en moyenne 40 % de moins qu’un homme. Et les attaques récentes contre les dispositifs censés corriger - un minimum - le tir sont un mauvais présage. Le Gouvernement va en effet diminuer la « majoration de durée d’assurance », dispositif qui accorde aux femmes travaillant dans le privé huit trimestres de retraite par enfant. Avec des conséquences désastreuses pour les retraites féminines.

Être autonome financièrement nécessite aussi de disposer d’un mode de garde pour ses enfants. Or, l’école maternelle est sur la sellette : c’est bien connu, les instituteurs passent leur temps à y changer des couches ! Le chèque garde d’enfant représente quant à lui une solution individualiste qui tend à remplacer les modes collectifs de garde d’enfants (crèches...).

3) La féminisme demeure notre combat. Aujourd’hui : la solidarité

Solidarité : parce que le féminisme n’a pas de frontières

En Afghanistan, malgré l’intervention alliée censée redonner aux femmes leur liberté, Hamid Karzaï met en œuvre ce dont les talibans avaient rêvé : il a promulgué une loi en avril, énonçant qu’il « est de la responsabilité de l’épouse d’être prête à satisfaire sexuellement son mari et de ne pas quitter la maison sans autorisation ». L’ayatollah Mohseni, à l’origine de la loi, précise : « Cela ne doit pas être une obligation pour la femme de dire oui tout le temps. En revanche, si une femme dit non, l’homme a le droit de ne pas la nourrir. » Nous voilà rassurés...

Ceci n’est qu’un exemple de la reculade généralisée que subit la condition féminine dans le monde en ce début de 21ème siècle.

4) La féminisme demeure notre combat. Aujourd’hui : la laïcité

Laïcité : les femmes premières victimes des Églises

Le développement de l’islam radical contribue à la multiplication du port du voile et du voile intégral ; le port de la burqa est l’illustration emblématique d’une régression des droits et de la dignité des femmes, il est le symbole de la soumission des femmes, qui affecte la notion même de personne comme membre de l’association politique.

Du côté du catholicisme, la pilule abortive a récemment fait l’objet d’une offensive papale. Sa sainteté a en effet demandé aux pharmaciens de faire jouer leur clause de conscience et de ne pas distribuer le médicament RU 486, qui permet l’avortement médicamenteux : « Ne vendez pas de médicaments contre la vie ». Pourtant, en Italie, la pilule abortive vient pallier une situation délicate puisque 70% des gynécologues refusent d’effectuer des IVG, ce qui compromet gravement l’accès à l’avortement médical.


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