Ce dimanche se tenaient pas moins de trois élections partielles en Ile-de-France : législative dans la 10e circonscription des Yvelines (Rambouillet), cantonales dans l’Essonne (Limours) et le Val-d’Oise (Argenteuil).

Il faut relever d’abord le taux record d’abstention. La participation atteint péniblement 22% dans les Yvelines (avec une campagne extrêmement brève), 32% dans l’Essonne et seulement 27% à Argenteuil (où pourtant la campagne a été beaucoup plus longue).

Ensuite on note les bons résultats des candidatures Front de Gauche là où elles existaient, avec une progression très importante par rapport aux scores obtenus par le PCF seul. Les candidats du Front de Gauche atteignent 19% dans l’Essonne (pas de candidat PCF en 2008) et 4,72% dans les Yvelines (1,94 pour le candidat du PCF en 2007).

Le Parti socialiste est nettement distancé par le Front de Gauche en Essonne (retard de 10 points) et par Europe Ecologie dans les Yvelines (retard de 8 points). La recherche d’une alternative à gauche s’exprime donc dans les urnes.

Cette progression de la gauche non socialiste contribue à faire reculer la droite : 12 points de moins en Essonne, 18 dans les Yvelines.

Dans ce contexte global, Argenteuil, dont l’importance est majeure car s’y joue la majorité au Conseil général du Val-d’Oise, fait figure d’exception.

Les composantes du Front de Gauche ne se sont pas présentées ensemble dans l’élection, le PCF ayant choisi un ticket PC-PS avec une campagne portée par la majorité municipale argenteuillaise et le PG ayant décidé de rester autonome par rapport au PS et à une gestion locale que nous récusons.

Comme on pouvait s’y attendre, le contexte local a été marqué par l’impopularité de la municipalité de gauche, particulièrement vive auprès du mouvement social et syndical de la ville. Ainsi un tract de la CGT dénonçant la « chasse aux sorcières » organisée par les élus municipaux PS PC LO Verts a été distribué et collé largement à quelques jours du premier tour.

C’est le candidat de droite qui profite à plein de cette situation en obtenant plus de 52% dès le premier tour. La gauche rassemblée derrière la sortante du PS à LO en passant par le PCF, les Alternatifs, le PRG et le MRC ne fait que 31%. Elle est minoritaire dans tous les bureaux de vote sauf un. Dans une telle ambiance, avec la confusion créée par une candidature dissidente PG qui refusait le rassemblement de la gauche au 2e tour, la candidature de notre camarade Michel Févry (2,61%) soutenue par le seul PG n’est pas parvenue à mobiliser l’électorat de gauche qui ne se reconnaît pas dans la politique de la municipalité. Celui-ci s’est massivement abstenu voire a voté à droite. Dès lors les réserves de voix pour Marie-José Cayzac sont très faibles. Seul un sursaut massif des abstentionnistes peut garder le canton et le département à gauche. Dès dimanche soir, le Parti de Gauche et son candidat Michel Févry ont lancé un appel en ce sens.