Municipales de Corbeil 2009 : 27 petites voix nous ont manqué (9 articles)

jeudi 15 octobre 2009.
 

Après un premier tour où l’autre gauche s’est placée en tête de l’élection municipale partielle, le second tour a, comme nous le pensions, été serré : 27 petites voix seulement séparent les deux candidats. Une rapide analyse des bureaux de vote de la ville montre que des bureaux réputés de droite ont mis Michel Nouaille en tête, alors que les deux bureaux des Tarterêts, les plus populaires, ont placé Jean-Pierre Bechter UMP devant.

Vraiment étrange ce résultat. Mon regret dans cette campagne, c’est la haine et la violence déclenchée par certains. Une élection doit être l’occasion d’un débat d’idées, pas de jets de pierres sur un bureau de vote comme cela fut le cas dimanche.

Ni de tracts haineux ramenant à des passages peu glorieux de l’histoire de notre continent. Etrange aussi l’augmentation de la participation dans certains bureaux sur les deux dernières heures de la journée.

Pas banale la campagne électorale à CorbeilEssonnes.

Une campagne où les perdants du premier tour (PSVerts) semblent se rassurer devant la défaite de 27 voix, face à un système peu recommandable.

Sur 43 élus, 10 représenteront la liste de gauche, le Parti de gauche aura un élu dans cette opposition.

Nous continuerons bien sûr de nous battre et serons présents auprès des habitants, car rappelons-le, sur 41 000 habitants, seuls 5 190 ont décidé de cautionner le système Dassault. Un nouveau recours sera déposé vendredi 9 octobre.

Les irrégularités le jour du vote et pendant la campagne ainsi que l’achat de voix seront les griefs principaux.

Pascale Prigent

Source : http://www.lepartidegauche.fr/image...

2) Le duo Bechter Dassault pourrait à nouveau perdre les municipales en justice

Article Rue 89

Le compte à rebours a commencé depuis dimanche soir et la proclamation des résultats du second tour de la municipale de Corbeil-Essonnes : le candidat UMP Jean-Pierre Bechter (5190 voix) l’a emporté face à son adversaire communiste Michel Nouaille (5163 voix). Ce dernier a jusqu’à vendredi, 17 heures, pour former un recours devant le tribunal administratif.

Cette élection partielle fait suite à l’annulation du scrutin de mars 2008, qui avait vu le sénateur-maire UMP Serge Dassault être élu pour la troisième fois consécutive. Le Conseil d’Etat a décidé de son invalidité un an plus tard et a condamné l’industriel milliardaire à un an d’inéligibilité, en raison de « l’existence de pratiques de dons en argent d’une ampleur significative à destination des habitants de la commune (…) ayant pu affecter la libre détermination des électeurs ».

Dès lundi, Michel Nouialle a lancé sur blog un appel aux « témoignages » pour faire de nouveau « éclater la vérité sur le système Dassault », numéro de téléphone et adresse e-mails à l’appui. Contacté par Rue89, il confirme qu’il « ne veut pas en rester là » :

« De nombreux faits nous remontent depuis dimanche. On verra s’ils sont répréhensibles. Corbeil-Essonnes ne doit plus échapper aux lois de la République et de la démocratie.

La journée de dimanche s’est déroulée comme en mars 2008. La participation dans trois ou quatre bureaux de vote est montée en flèche en fin de journée. Des gens arrivaient par voitures entières. Ils savent que les voix coûtent plus cher à acheter entre 18 heures et 20 heures… »

« Voter Bechter c’est voter Dassault »

Nul doute que le tribunal administratif statuera dans le même sens que le Conseil d’Etat si des dons en argent suspects sont de nouveau avérés. De toute façon, « avec un si faible écart de voix, il y a généralement un recours, ne serait-ce que sur le déroulement des élections, l’annulation de bulletins, ou les inscriptions sur les listes électorales », note Maître Arnaud Lyon-Caen.

Mais surtout, à côté d’éventuels erreurs techniques ou achats de voix, l’avocat qui avait fait chuter Serge Dassault en juin dernier explique à Rue89 que le candidat communiste pourrait d’ores et déjà se prévaloir de deux autres fondements pour contester l’élection de son adversaire UMP :

« Il peut y avoir altération de la sincérité du scrutin et méconnaissance de l’autorité de la chose jugée qui a déclaré monsieur Dassault inéligible. »

Car Jean-Pierre Bechter, ancien élu de Corrèze et de Paris et directeur délégué du Groupe Dassault, ne cache pas qu’il est le faux nez de l’industriel. Le premier ne doit sa candidature qu’à l’impossibilité de se présenter du second, qui a donc installé un « ami fidèle » à sa place. « Voter Bechter, c’est voter Dassault » avait même été érigé en slogan officiel de campagne.

« Ça va encore se terminer au Conseil d’Etat »

Ce qui peut apparaître comme un simple argument de campagne peut aussi revêtir un caractère illégal, dès lors qu’il est encore martelé une fois l’élection passée. Et les deux hommes n’ont cessé de le faire. Il n’hésitent pas à présenter Serge Dassault comme le maire de fait, alors qu’il est inéligible et que seul Jean-Pierre Bechter a été véritablement élu.

Dès le soir de l’élection, le candidat UMP ne disait pas autre chose face à la caméra du Monde.fr :

« Pour la quatrième fois consécutive, M. Dassault est élu maire de Corbeil-Essonnes. C’est moi qui suis élu, mais quand même c’est lui qui bat le Parti communiste quoi, avec moi, voilà.

- Qui occupera le bureau du maire ?

- Lui. Il occupera son bureau. Ne vous inquiétez de rien. De toute façon, vous savez bien que ça va encore se terminer au Conseil d’Etat. » (Voir la vidéo)

Quant à Serge Dassault, qui sera officiellement directeur de cabinet, il ne se prive pas non plus pour écumer les plateaux télé et radio et distiller le même message. Encore ce mardi matin, le milliardaire a déclaré sur France Info : « J’ai gagné. » La veille, au micro d’Europe 1, à la question de savoir qui serait « le vrai maire », il répondait :

« On le sera tous les deux, on travaillera ensemble. En quoi cela vous gêne ? »

« C’est un complot communiste »

Déjà échaudés par les déclarations de Serge Dassault à leur encontre au lendemain de l’annulation de la précédente élection (« c’est un complot communiste », « ils sont tous socialistes »), les juges administratifs pourraient d’autant plus recevoir l’argument de l’altération de la sincérité du scrutin qu’une récente décision « vient d’ouvrir une porte intéressante », décrypte Delphine Jaffar, avocate spécialisée en droit public.

Le Conseil d’Etat a également annulé en juin l’élection municipale de mars 2008 à Aix-en-Provence, remportée par la candidate UMP Maryse Joissains, considérant que « des propos et des insinuations d’une gravité inadmissible » durant la campagne ont « pu fausser les résultats ». Une décision dont pourrait également se prévaloir Michel Nouaille, selon Delphine Jaffar :

« Ce n’est pas le dénigrement en tant que tel qui était condamné puisque l’on n’était pas au pénal. Le Conseil d’Etat a jugé en droit que l’on pouvait utiliser les seules déclarations pour considérer que ça pouvait avoir altéré la sincérité du scrutin. »

Par Julien Martin

Source : http://www.rue89.com/

3) CORBEIL ESSONNES ET LA PEUR DES ROUGES

par Jean-Luc Mélenchon

Parmi les campagnes qui flétrissent surtout ceux qui les mènent, celle de Corbeil vaut cas d’école. Je rappelle pour mémoire que la liste de l’autre gauche est arrivée en tête de la gauche au premier tour devançant de sept points celle du PS et de vingt points celle des Verts. Au second tour les socialistes ont fini par signer en dernière limite l’accord de fusion des listes après avoir trainé les pieds au delà du raisonnable pour essayer de nous faire intégrer dans la liste fusionnée les quatre adjoints de droite qu’ils avaient pris dans la leur au premier tour ! Pendant ce temps, la droite s’est déchainée. La consigne : faire de cette liste la liste « des communistes ». Quoiqu’il n’y ait que quatre communistes sur le total des candidats et trois du Parti de gauche. N’empêche, il fallait bien trouver quelque chose.

« Liste communiste » donc pour « Le Monde » dont la correspondante locale est une ancienne salariée de Dassault, liste communiste pour « Libération » et ainsi de suite. Avec de tels amis on n’a plus besoin d’ennemis. Cet accompagnement chez les organes de presse respectable a fonctionné comme une validation de la campagne bestiale menée sur le terrain. Je ne peux faire mieux que de reproduire les tracts diffusés par les équipes Dassault sur place. Si je les racontais on ne me croirait pas. C’est le style oui-ouiste à l’irlandaise. Votez pour les rouges et c’est la fin du monde.

Source : http://www.jean-luc-melenchon.fr/

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4) "Voter Bechter, c’est voter Dassault"

"Pour la quatrième fois, M. Dassault est réélu maire de Corbeil-Essonnes", a déclaré ravi M. Bechter, au milieu d’une foule en liesse aux Pinsons, la résidence de Serge Dassault, ajoutant : "C’est moi qui suis élu, mais quand même c’est lui qui bat le Parti communiste, avec moi".

Comme on lui demandait qui occuperait le bureau du maire, il a répondu : "lui" (Serge Dassault), dans un éclat de rire. "Il occupera son bureau", a-t-il insisté, avant de tempérer : "on fait de l’humour avec la presse, depuis longtemps".

"La ville sera bien dirigée, on fera ce qu’il faudra ensemble", a quant à lui déclaré M. Dassault, qui ne pouvait se représenter pour cause d’inéligibilité.

"Voter Bechter, c’est voter Dassault", avait rappelé à longueur de campagne le candidat UMP.

"De toute façon vous savez bien que ça va encore se terminer au Conseil d’Etat", a ironisé M. Bechter.

Après avoir dans un premier temps, alors que les scores définitifs n’étaient pas encore connus, demandé le recomptage des voix, le candidat PCF Michel Nouaille a finalement "pris acte" des résultats.

Selon lui, les Corbeil-Essonnois ainsi que "les journalistes" ont été témoins de "pratiques caricaturales" dans l’entre deux tours. "En fonction des informations que nous aurons, nous déciderons des procédures adéquates", a déclaré M. Nouaille en demandant aux habitants de signaler d’éventuelles irrégularités dont ils auraient été témoins.

"Pour 27 voix, le système Dassault va continuer", a déploré M. Nouaille.

"Il y a encore de l’argent qui a été distribué", a accusé Bruno Piriou, ex-candidat PCF, inéligible en raison de l’invalidation de ses comptes de campagne.

"Il n’y a pas de système spécial, il n’y a pas de discriminations, on travaille pour tout le monde, on fait ce qu’on peut, (...) on fera le maximum pour que tout le monde soit content (...) avec l’argent qu’on a", a répondu M. Dassault, ajoutant : "on est là pour la ville, on n’est pas là pour un parti politique".

A l’annonce des résultats, une partie de la foule présente à la mairie a crié "tricheurs !".

Le 27 septembre, au premier tour, la liste dirigée par M. Bechter avait recueilli 30,75% des voix, les trois listes de gauche totalisant ensemble 51%.

L’élection a été provoquée par l’inéligibilité des deux finalistes de mars 2008 : Serge Dassault, maire de cette ville de l’Essonne depuis 1995, en raison de "dons d’argent" qu’il conteste, et Bruno Piriou.

Pour le second tour, la liste de M. Bechter avait fusionné avec celle, sans étiquette, de Jean-Michel Fritz (9,64%). Ce dernier, premier adjoint de M. Dassault jusqu’à mars 2008, a choisi de ne pas figurer sur cette liste.

Après de difficiles négociations, les trois listes de gauche étaient parvenues à trouver un accord de fusion à la proportionnelle.

La liste Nouaille était en tête à gauche avec 24,33% des voix, devant Carlos Da Silva (PS, 18,98%) et Jacques Picard (Verts, 7,76%).

Mercredi, six dirigeants nationaux de gauche, d’Olivier Besancenot (NPA) à Martine Aubry (PS) en passant par Cécile Duflot (Verts), ont lancé un appel commun à "mettre fin au système Dassault" et à rendre Corbeil "à ses habitants".

Pour ce second tour, la participation a été de 50,70%.

Source : http://www.lematin.ch

5) Appel unitaire à gauche pour faire barrage à Dassault à Corbeil

Article du Monde Les dirigeants des partis socialiste, communiste, écologiste et anticapitaliste appellent à faire barrage à "monsieur Dassault" lors du deuxième tour de l’élection municipale partielle dimanche 4 octobre à Corbeil-Essonnes.

Face à Jean-Pierre Bechter, remplaçant de l’ancien maire déchu et homme d’affaires Serge Dassault (UMP), le communiste Michel Nouaille mènera une liste d’union née de la fusion avec celles du socialiste Carlos Da Silva et du Vert Jacques Picard.

"Nous appelons toute la gauche et les écologistes à se rassembler et à se mobiliser pour mettre fin au système Dassault", écrivent dans un communiqué Martine Aubry (PS), Olivier Besancenot (NPA), Marie-George Buffet (PCF), Cécile Duflot (Verts), Jean-Luc Laurent (MRC), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche).

"Corbeil n’appartient pas à Monsieur Dassault. Corbeil n’appartient pas à la droite. Corbeil appartient à ses habitants", poursuivent-ils.

Les trois listes de gauche ont obtenu ensemble 51% des voix au premier tour.

Serge Dassault, sénateur UMP et ancien P-DG du groupe Dassault, avait conquis la mairie aux communistes en 1995 pour ne plus la lâcher.

En juin, le Conseil d’Etat a annulé sa très courte victoire (50,65%) aux élections de mars 2008, déclarant inéligibles l’avionneur, pour achat de voix, et son adversaire du deuxième tour, le communiste Bruno Piriou, accusé de n’avoir pas respecté les comptes de campagne.

Si l’UMP l’emportait, Serge Dassault occuperait une place prépondérante dans la gestion de la mairie malgré son inéligibilité, affirme son candidat Jean-Pierre Bechter.

Clément Guillou, édité par Yves Clarisse

6) ET MAINTENANT CORBEIL EN ESSONNE !

par Jean-Luc Mélenchon

A Corbeil, la toute puissance de l’équipe UMP est mise à mal. La liste de rassemblement que soutenaient le Front de Gauche (PC et PG), le NPA et des associations locales citoyennes est arrivée largement en tête de la gauche, devançant celle du PS et celle des Verts. Au deuxième tour elle peut l’emporter contre la droite. Ce fait remarquable, face aux équipes de l’UMP menée par Serge Dassault ouvre enfin un nouvel horizon pour la population de Corbeil. Ce résultat récompense un travail de terrain et un dévouement sans faille à cette ville et à ses habitants à commencer par ceux que les appareils politiques ont souvent négligé.

Cette élection a bien sûr, aussi, une signification politique nationale. D’abord parce qu’elle montre une droite mise en grande difficulté par la gauche du combat de terrain. Ensuite parce que c’est la deuxième fois de suite, après l’élection cantonale partielle de Limours, que le Front de Gauche arrive largement en tête de toute la gauche dans le département de l’Essonne. Venant dans le même moment où est connu le résultat de Die Linke en Allemagne et celui du Bloco de gauche au Portugal réalisant tous deux une percée, la preuve est faite qu’il existe dorénavant un nouvel horizon à gauche face à la droite.

7) A Corbeil-Essonnes : Les listes de gauche rassemblées au 2e tour

Les listes communiste, socialiste et écologiste se présenteront rassemblées dimanche au deuxième tour de l’élection municipale partielle de Corbeil-Essonnes (Essonne) pour affronter l’UMP Jean-Pierre Bechter, remplaçant de l’ancien maire Serge Dassault.

Michel Nouaille, chef de file PCF de la liste unitaire avec le PG, NPA, LO arrivée en tête des listes de gauche au premier tour, mènera la liste unitaire de gauche bâtie "à la proportionnelle" en fonction des résultats du premier scrutin, a-t-il annoncé à Reuters après des négociations serrées avec les listes socialiste et écologiste.

"Nous partons déposer la liste d’union pour le deuxième tour avec (le socialiste) Carlos Da Silva et (le Vert) Jacques Picard, sur la base des résultats du premier tour et de la volonté partagée de construire enfin un nouvel avenir pour Corbeil Essonnes", a-t-il dit.

Les trois listes ont obtenu ensemble 51% des voix au premier tour.

Joint par téléphone, Jean-Pierre Bechter (UMP 30,75% des voix), n’a pas souhaité dire dans l’immédiat s’il était parvenu à un accord avec l’ancien premier adjoint Jean-Michel Fritz (9,64%).

Les listes pour le deuxième tour devaient être déposées à 18h00 (16h00 GMT) au plus tard à la préfecture de l’Essonne.

Il compte par ailleurs sur le report des 4,63% obtenus par Nathalie Boulay-Laurent, autre première adjointe de Serge Dassault.

Le sénateur UMP et ancien P-DG du groupe Dassault (AVMD.PA : Cotation) avait conquis la mairie aux communistes en 1995 pour ne plus la lâcher.

En juin, le Conseil d’Etat a annulé sa très courte victoire (50,65%) aux élections de mars 2008, déclarant inéligibles l’avionneur, pour achat de voix, et son adversaire du deuxième tour, le communiste Bruno Piriou, accusé de n’avoir pas respecté les comptes de campagne.

Les deux hommes ont cependant soutenu publiquement les nouveaux candidats du parti présidentiel et du PCF et auraient une place prépondérante dans la gestion de la mairie en cas de victoire de leur poulain.

Si l’UMP s’inclinait dimanche, Serge Dassault quitterait Corbeil-Essonnes dès le lendemain, a assuré Jean-Pierre Bechter.

(Clément Guillou, édité par Yves Clarisse)

8) Bonnes nouvelles à Corbeil-Essonnes : article national du Parti de Gauche

Bonnes nouvelles à Corbeil-Essonnes, fief de Serge Dassault : La liste de rassemblement Front de Gauche (PC, PG), NPA, et associations locales citoyennes menée par Michel Nouaille (PCF) est passée en tête des listes de gauche de l’élection municipale partielle dimanche 27 septembre. Avec 24,33%, elle devance de plus de 5 points le socialiste Carlos Da Silva (18,98%) et de 16,5 points le Verts Jacques Picard (7,76%). Un résultat qui récompense un intense et long travail de terrain.

Sur le papier, la gauche est en mesure de battre, dimanche 4 octobre, le candidat UMP, Jean-Pierre Bechter, et en finir avec le système Dassault, dont l’élection a été invalidée pour fraude électorale et qui, de ce fait, était inéligible.

Résultats du 1er tour :

Inscrits : 21.057

Votants : 10.079

Exprimés : 9.903

Abstention : 52,13%

Liste Nouaille (PCF-EXG) : 2.410 (24,33%)

Liste Picard (Verts) : 769 (7,76%)

Liste Da Silva (PS) : 1.880 (18,98%)

Liste Boulay-Laurent (SE) : 459 (4,63%)

Liste Fritz (SE) : 955 (9,64%)

Liste El Mahdi (SE) : 105 (1,06%)

Liste Saadi (SE) : 279 (2,81%)

Liste Bechter (UMP) : 3.046 (30,75%)

par Christiane Chombeau

9) Corbeil-Essonnes : la gauche en bonne posture

http://www.humanite.fr/Elections-pa...

Corbeil est sous les feux de l’actualité. Qui demain remplacera le maire (UMP) Serge Dassault, invalidé pour cause de fraude électorale lors des dernières élections municipales en mars 2008 et qui, de ce fait, n’a pu se représenter aujourd’hui ?

L’enjeu du premier tour était de savoir qui, des différentes listes de gauche serait présent au second tour :

* la liste unitaire PC, PG, NPA, LO

* la liste menée par le conseiller général socialiste

* la liste des Verts

Même si les résultats ne sont pas encore complets à 23 heures dimanche (heure où nous mettons en ligne), avec près de 80% des bureaux de vote, les tendances permettent de dire les résultats.

Michel Nouaille, tête de liste (PCF) de « lavillensemble » qui mène, avec Bruno Piriou conseiller général, un combat de longue date pour en finir avec le système Dassault et sortir la ville du marasme, est arrivé en tête de la gauche avec 24% des voix devant la liste du conseiller général socialiste, Carlos Da Silva 19% et celle de Jacques Picard pour les Verts qui lui obtient 8%.

Alors que le PS national appelle, sans ambiguïté, au rassemblement derrière le candidat de gauche le mieux placé, des discussions s’engagent à Corbeil entre Michel Nouaille et les représentants des autres forces de gauche pour constituer une liste de large union à gauche pour affronter, au deuxième tour, Jean Pierre Bechter, représentant de Serge Dassault.

Celui-ci avec 30%, moins que ce que le candidat espérait, arrive en tête de la droite devant Jean-Michel Fritz, de la droite traditionnelle, qui lui, par contre, obtient un score inattendu de 10%. Ce qui pourrait lui donner des ambitions et perturber le rassemblement de la droite. Enfin la liste du Modem ne passerait pas la barre des 5%, le reste des voix se partageant entre les listes communautaires.

La campagne risque d’être rude en vue du deuxième tour. Serge Dassault et la droite seront tentés d’utiliser tous les moyens pour conserver leur pouvoir. A gauche, la condition de la victoire réside dans sa capacité à se rassembler et à mobiliser les électeurs. D’autant qu’avec une participation d’un peu moins de 50% des électeurs au premier tour et un total des voix de gauche d’à peine 51%, rien n’est encore joué. Même si la dynamique semble être aujourd’hui à gauche tant la volonté, à Corbeil, de tourner la page « Dassault » est grande.

Max Staat


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