Un gouvernement de gauche devra rétablir le service public postal (déclaration nationale du Parti de Gauche)

vendredi 11 septembre 2009.
 

Depuis l’annonce par le Président Sarkozy en septembre 2008 de la création d’une commission sur l’avenir de la poste, les choses se précisent. En décembre 2008 déjà, bien loin des promesses, le rapport Ailleret écartait toutes autres solutions en s’orientant vers la transformation en Société Anonyme du service public postal. En décembre dernier le président de la République tranchait pour l’avenir en avançant sur la voix de la privatisation : « Ce sont les règles européennes, c’est pas moi qui les ai négociées, c’est ainsi » (18 décembre en visite dans les Vosges).

Ce n’est pas lui qui a finalisé le traité de Lisbonne, Ce n’est pas plus sous sa présidence que la France les 1er et 2 octobre 2007 en Conseil Européen a conclu et accepté l’accord politique qui conduit à l’ouverture du marché postal. Et à la directive en ce sens du 8 novembre pas lui non plus !!!.

Dès les premières annonces, un élan unitaire a caractérisé l’action et les mobilisations des syndicats, des partis de Gauche et les associations d’usagers partout en France, pour la défense du service public postal, et pour le maintien de la Poste de proximité dans les quartiers populaires et dans les villages .Puisque que le président et le gouvernement répondent par le silence à sa demande de consultation des français, le comité national contre la privatisation de la poste auquel participe le Parti de Gauche propose l’organisation d’un Référendum.

Par ses militants, ses élus, le parti de Gauche s’est engagé dans cette bataille.

Sur le terrain nous nous investissons contre les baisses d’effectifs, d’amplitude horaire d’ouverture des guichets et les fermetures de bureau de poste. Notre attachement au tarif unique du timbre, à l’accessibilité à un pole public bancaire, à la distribution de la presse et à l’aménagement guidé par l’intérêt général et non la rentabilité nous donne mandat pour agir. L’offensive de cet été du conseil des ministres l’exige.

Une fois encore, c’est en plein été que le gouvernement a confirmé ses intentions. La nouvelle société anonyme, donc de droit privé aurait un « capital 100% public » dixit le ministre Christian Estrosi. Dans le même temps ce changement de statut doit s’accompagner d’une recapitalisation de 2,7 milliards d’euros dans le but de moderniser l’entreprise à l’approche de l’échéance de la libéralisation totale du marché du courrier. Le premier janvier prochain la poste ne serait donc plus établissement public pour au 1 janvier 2011 être fin prête pour la « concurrence libre et non faussée ». L’exemple de France Télécom n’est pas là pour nous rassurer. Les 58 % de fonctionnaires aujourd’hui dans l’établissement seront placés sous l’autorité du PDG. A France Télécom cela s’était traduit par le non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5. En ce moment même, le gouvernement social-démocrate Britanique, qui met en œuvre un projet similaire, ne remplace plus 1 départ sur 3 à la Royal mail. Même M Thatcher n’avait pas osé.

En Suède avec cette même évolution de 1993 à 2003 ce sont 1800 bureaux de poste qui ont fermé sur 2200 et le prix du timbre a augmenté 90 % .Malgré ç’a Posten a évité la banqueroute de peu en 2003.

Tout cela ne doit pas se faire en catimini, dans l’ombre des couloirs de la Commission européenne qui pousse chaque jour, un peu plus, au démantèlement des services publics et à la libéralisation de tous les secteurs d’activité. La poste est à nous, il est temps que le peuple s’en mèle . La poste appartient à la nation. C’est à la nation de décider par une forte implication populaire et démocratique.

La poste est un bien commun de la patrie républicaine. C’est pourquoi Le parti de gauche lance aussi une campagne de soutien aux votes organisés le 3 octobre dans les communes par les acteurs locaux du comité national et les usagers. J’ai donc proposé un slogan sur ce thème au secrétariat national de mon parti dans l’esprit de la campagne lancée par le journaliste et militant Maurice Seveno à propos de la privatisation de TF1 : La Télé est à nous. Cette idée a été retenue.

Les élus du PG seront dans leurs collectivités et mandats respectifs pleinement engagés dans l’organisation de ce scrutin. Le parti de gauche participe à la mobilisation unitaire (www.appelpourlaposte.fr ) et met aussi à disposition de tous un matériel militant : La poste est à nous, le 3 octobre votons. (Tracts et affiches)

Parce que le parti de gauche est un parti de gouvernement : sur cette question comme sur celles du service public de l’énergie , du service public de l’eau out la mise en place d’un pôle public bancaire nous annonçons la couleur. Les français sont prévenus. Un gouvernement de gauche devra rétablir le service public postal.


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