Quatre mois après la fuite de Ben Ali, les Tunisiens redoutent une reprise en main du pays par les cadres de l’ancien régime. Les attentes sociales, elles, restent impérieuses.
Il y a les bouleversements manifestes. Ces petits riens et ces grands changements qui esquissent une Tunisie nouvelle. Comme ces vitrines de librairie où trônent fièrement les livres de Sihem Bensedrine ou de Taoufik Ben Brik, opposants naguère traqués, insultés, jetés dans les geôles du régime de Ben Ali. (...)