Au lycée, et au collège, on a toujours peur de parler politique : “Il y a des rapporteurs partout” qu’on nous dit. Personne n’ose en discuter en public. Tout le monde se méfie. Votre voisin, votre ami, votre épicier, est un rapporteur de Ben Ali, voulez-vous être emmené de force vous ou votre père vers un lieu indéfini, un soir à 4h du mat ?
On grandit avec cette peur de s’engager, et on poursuit nos études, nos sorties, nos soirées, sans se soucier de la (...)