Jusqu’à il y a peu, ma vision des évènements de mai et juin 1968 était largement marquée par l’interprétation qui avait fini par s’imposer au cours des décennies qui ont suivi : un mouvement de la jeunesse des classes moyennes qui réclamait l’accès à l’hédonisme de la société de consommation de masse (« vivre sans contrainte et jouir sans entrave ») en se donnant l’illusion de rejouer les épisodes révolutionnaires du passé. Bien sûr il y avait aussi le (...)